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Nous sommes les Indigènes de la République

Un ouvrage qui revient sur les sept ans d'existence des Indigènes de la République à travers une anthologie de textes et des entretiens...
EN SAVOIR PLUS...Réseau décolonial européen
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Archives de catégorie : Auteurs
« Pourquoi j’écris ce livre ? Parce que je partage l’angoisse de Gramsci : “le vieux monde se meurt. Le nouveau est long à apparaître et c’est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres”. Le monstre fasciste, né des entrailles de la modernité occidentale. D’où ma question : qu’offrir aux Blancs en échange de leur déclin et des guerres qu’il annonce ? Une seule réponse : la paix. Un seul moyen : l’amour révolutionnaire. »
Dans ce texte fulgurant, Houria Bouteldja brosse l’histoire à rebrousse-poil. C’est du point de vue de l’indigène qu’elle évoque le pacte républicain, la Shoah, la création d’Israël, le féminisme et le destin de l’immigration postcoloniale en Occident.
Balayant les certitudes et la bonne conscience de gauche, c’est chez Baldwin, Malcolm X ou Genet qu’elle puise les mots pour repenser nos rapports politiques. Aux grands récits racistes des Soral et Finkielkraut, elle fournit un puissant antidote : une politique de paix qui dessine les contours d’un « nous » décolonial, « le Nous de l’amour révolutionnaire ».
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
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La notion de génocide, et le souvenir des crimes de masse, occupent une place centrale dans l’imaginaire politique de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Toutefois, contrairement à ce que l’on suppose parfois, cette importance ne procède pas d’un effet de sidération immédiate qu’aurait pu produire la destruction des Juifs d’Europe et leur internement inhumain dans les camps, lorsque ces faits furent révélés au grand public. Paru en 1947, le chef d’œuvre de la littérature concentrationnaire Si c’est un homme de Primo Levi passe d’abord à peu près inaperçu. Les rares intellectuels qui, comme Hannah Arendt, Theodor Adorno et Max Horkheimer, portent leur attention sur ces événements dans l’immédiat après-guerre les situent dans la continuité d’autres formes de violence sociale : capitalisme, impérialisme colonial, etc. Pour comprendre ce que l’obsession (européocentriste) qu’affiche notre époque à l’égard de la notion de génocide a de trompeur et de problématique vis-à-vis de l’impératif décolonial de libération de formes politiques et d’imaginaires non occidentaux, il importe d’en identifier la source – c’est-à-dire le processus de sa fabrication.
Publié dans Actualités, Archives, Norman Ajari
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This paper was first presented in Montreal at the 7th International Congress for Feminist Research in the Francophone World on the 26th of August 2015, then at the Université de Paris VIII on the 24th of November 2015, and finally at the Université du Havre on the 30th of November 2015, as part of a colloquium on “Colonial and Decolonial Struggles in Past and Present France.”
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
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« De tous les crimes du colonialisme, aucun n’est pire que la tentative
de nous faire croire que nous n’avions pas de culture propre ;
ou que celle que nous avions n’avait pas de valeur. »
Julius K. Nyerere
Rachel Dolezal est une femme blanche américaine qui a usurpé l’identité Noire pour se bâtir une carrière d’experte sur les questions de racisme aux Etats-Unis. Elle a fait la une de l’actualité courant 2015, lorsque sa supercherie a été dévoilée. Monter une telle mystification au pays de la One-drop rule[1] et des lois Jim Crow est particulièrement cynique. Pire, en réaction aux critiques formulées par de nombreux Noirs-Américains, la femme a persévéré, se prétendant transraciale et revendiquant la liberté de s’identifier comme elle le souhaitait. Les médias ont pris fait et cause pour elle, lui donnant la parole et la traitant avec empathie.
Certains, bénéficiant du racisme ici, ont regardé l’affaire l’air d’avoir tout compris. Or, prendre position en tant que Blanc sur des questions u.s. ne relève pas de l’engagement ou de l’antiracisme : c’est au mieux de la conversation[2]. Traditionnellement, en France, les voix Noires-Américaines sont utilisées pour réduire au silence la parole antiraciste. Cela permet à ceux qui tirent avantage du racisme ici d’embrasser des questions qui les placent du côté du Bien. Et d’éluder, par la même occasion, la question du pouvoir ici.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Malika Salaün
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Cette intervention a d’abord été lue au 7ème Congrès international des recherches féministes dans la francophonie, à Montréal le 26 août 2015, puis à l’université Paris 8, le 24 novembre 2015 et enfin à l’université du Havre le 30 novembre 2015 dans le cadre du colloque : « Luttes coloniales et décoloniales dans la France d’hier et d ‘aujourd’hui ».
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
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« Racisme et culture » est le titre d’une conférence que Fanon donna en 1956, à Paris, pour le premier Congrès des écrivains et artistes noirs. Ce texte est important à au moins deux titres. En premier lieu, du point de vue de l’évolution l’œuvre de Fanon, c’est un pont entre, d’une part, la question de l’expérience raciale vécue telle que la soulevait Peau noire, masques blancs et, de l’autre, l’analyse de la violence coloniale qui commence à se déployer dans L’An V de la révolution algérienne. Cette situation intermédiaire de « Racisme et culture » explique le second (et plus important) intérêt de ce texte. En effet, Fanon y élabore une définition novatrice du racisme qui évite plusieurs écueils. Il se préserve, en effet, d’une définition morale du racisme, selon laquelle il serait affaire de décision individuelle. Mais il ne souscrit pas non plus aux analyses trop commodes qui s’y attaquent comme à une « pathologie sociale » ; il est, aux yeux de Fanon, un symptôme bien plus qu’une maladie. Ou, pour être plus précis, le racisme est l’état normal de toute société coloniale ; et une telle société ne peut que se mentir à elle-même lorsqu’elle déclare vouloir se soigner de son racisme sans se préoccuper de se débarrasser avant tout de la colonialité qui la définit profondément.
Publié dans Actualités, Archives, Norman Ajari
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Tandis qu’autour de lui, le PIR s’échine à poser un à un les pavés d’un territoire politique encore inexploré, il est encore de bonnes âmes pour n’en apercevoir qu’un faux-fuyant. Gringalet à la vue hypertrophiée, le PIR s’accommoderait de n’avoir à porter sur ses frêles épaules que de colossales « idées ». Bluffant ses prétentions décoloniales, il ne se ferait pas vraiment d’illusions, et apaiserait finalement sa faim au seul pouvoir « d’influencer » le débat public, les partis politiques et les organisations des quartiers. « Nous voulons le pouvoir ! », asséné mille fois, ne rencontre que peu oreilles qui veuillent bien lui accorder quelque crédibilité. Or, oui, le PIR veut le pouvoir.
Publié dans Actualités, Actus PIR, Archives, Auteurs, Louisa Yousfi, Textes fondamentaux
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Avec ses propos dévalorisants (mais aucunement nouveaux) sur l’Algérie, où il manifeste sa nostalgie de l’Algérie française, Soral ne fait que confirmer son idéologie colonialiste et son racisme viscéral. A part pour les récalcitrants – « Mais ne le disons-nous pas nous-mêmes », insistent-ils, « l’Algérie est devenue une poubelle. C’est un fait ! » – il devient de plus en plus difficile aux indigènes qui ont pu être séduits par sa main tendue de le nier. Quant aux récalcitrants, ils ne veulent pas voir ou feignent de ne pas voir d’où Soral regarde la réalité algérienne et en quoi ils en sont eux-mêmes la cible et l’enjeu. Une chose est de critiquer le régime politique et de relever des problèmes structurels de la société algérienne. Une autre est l’intention néocoloniale qui inspire les « observations » sélectives ou déformantes – établies d’avance – du pèlerin néo-OAS (invité par qui ?), venu se recueillir sur les vestiges du passé englouti d’une ville autrefois « européenne », en quête d’une confirmation du « désastre » de l’Algérie algérienne – Ah ! Si elle était restée française ! – pour laquelle quelques jours de flânerie touristique étaient en somme bien suffisants, autant que tout-à-fait vains, si ce n’est pour y chercher une caution factice à son révisionnisme.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Malik Tahar-Chaouch
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Prise de parole d’Houria Bouteldja à l’arrivée de la Marche de la Dignité, Bastille, le 31 octobre 2015
Je tenais à saluer quatre grandes dames qui ont apporté leur soutien à cette marche : Angela Davis, l’afro-américaine, Aminata Traoré, la malienne, Leila Shahid, la Palestinienne et Jamila Bouhired, l’Algérienne. Cette symbolique est juste incroyable !
Aujourd’hui est une journée historique à plus d’un titre :
Publié dans Actualités, Actus PIR, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
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Étrange et fascinant volume que ces Écrits sur l’aliénation et la liberté de Frantz Fanon que, sous la direction de Jean Khalfa et de Robert J.C. Young, font paraître les éditions La Découverte. Étrange d’abord, car foisonnant, labyrinthique, presque excessif dans sa générosité : non seulement ce recueil dévoile tous les inédits et introuvables de Fanon connus à ce jour (sans aucune restriction de statut, de période, d’état d’achèvement, etc.) mais encore s’y ajoutent des documents aussi intrigants pour le chercheur ou l’érudit décolonial que la liste détaillée d’une part significative de sa bibliothèque (agrémentée d’indications sur les annotations marginales que Fanon inscrivit dans les livres qui l’ont marqué) ou encore le résumé détaillé d’un cours qu’il donna à l’université de Tunis.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Norman Ajari
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