En France, les procès et condamnations en « apologie du terrorisme » pleuvent. C’est au tour d’Anasse Kazib d’être trainé devant les tribunaux pour ce motif, ce mercredi 18 juin 2025, pour son soutien à la juste cause du peuple palestinien qui vit un moment historique de sa lutte de libération.
Cette répression tous azimut n’est pas nouvelle mais prend de l’ampleur à mesure que le génocide en cours s’intensifie, comme l’illustre la procédure de dissolution d’Urgence Palestine. Militant de l’organisation communiste Révolution permanente, il représente par son profil une radicalité politique spécifique qu’il s’agit pour le pouvoir de soumettre. Aux côtés de personnalités musulmanes telles qu’Elias d’Imzalène, de l’Imam Ismaïl de Marseille et d’Abdourrahmane Ridouane, le cas d’Anasse nous rappelle que la répression cible toujours plus durement les musulmans et les descendants de l’immigration post-coloniale, en s’appuyant sur des dispositifs racistes spécifiquement érigés contre eux.
La criminalisation des soutiens à la Palestine où qu’ils soient, dans le Nord global et dans certains pays du Sud, est une conséquence directe et brutale de la volonté des pouvoirs en place de détruire le formidable mouvement mondial de soutien au peuple palestinien. Le camp du colonialisme puise dans des décennies de rhétorique et de lois antiterroristes et islamophobes pour légitimer la déshumanisation et la violence contre les Palestiniens et leurs soutiens. En France, comme partout où les génocidaires et leurs complices sévissent, affirmer un soutien à la lutte de libération de la Palestine vaut d’être réprimé par tous les moyens fournis par l’État français. Le délit « d’apologie du terrorisme » auquel Anasse Kazib et un autre militant de RP devront répondre, est un outil juridique qui permet de criminaliser, museler et épuiser par des procédures judiciaires coûteuses et fatigantes toutes personnes qui se dressent contre le génocide en cours en Palestine. La catégorie de « terrorisme » permet d’ancrer la violence politique des colonisés et leur résistance dans un système d’interprétation raciste. C’est un instrument de l’État colonial français pour réprimer les voix qui s’élèvent contre l’injustice et l’oppression que vit le peuple palestinien, et invisibiliser le crime génocidaire qui se perpètre contre lui.
Nous ferons front face à la répression des défenseurs de la cause palestinienne, pris dans cette mécanique répressive soutenue par une architecture juridique nourrie par la loi séparatisme, le délit « d’apologie du terrorisme » institué en 2014 et par la répression financière, qui permet à l’État de geler les avoirs de militants comme Elias d’Imzalène et Omar Alsoumi. Soutien à eux face à cet acharnement !
Soutien inconditionnel à Anasse et son camarade face à la répression ! Soutien à tous les réprimés ! Tahya Falastine !
PIR