Les représentants des pays européens ont alors quitté la salle. Nicolas Sarkozy a aussitôt réagi, dénonçant « un appel intolérable à la haine raciste » de la part du président iranien, et appelant à une réaction d’une « extrême fermeté » de la part de l’Union européenne. » »
J’ai beau lire et relire la phrase du dirigeant iranien, je ne vois pas en quoi elle peut être qualifiée de raciste. Dénonce-t-il les juifs en tant que juifs ? Non. Il dénonce les Alliés qui ont permis la constitution de l’Etat d’Israël en Palestine. Fait-il preuve de négationnisme ? Pas là en tout état de cause. Parler de « monde de l’Holocauste », c’est bien le reconnaître. Mais c’est plus que cela : c’est aussi souligner que la responsabilité de l’Holocauste n’est ni partagée ni universelle. Quant à la formule « sous le prétexte de la souffrance juive », elle ne nie pas la souffrance en question ; elle ne fait que souligner l’usage politique qui en a été fait ; en l’occurrence justifier la colonisation de la Palestine. Alors est-ce la formule « gouvernement raciste en Palestine occupée » qui choque tant Nicolas Sarkozy et les autres représentants européens ? Eh bien, oui, l’Etat d’Israël est un Etat raciste et toute conférence internationale sur le racisme se doit de le dénoncer.
Walou