Contre la machine répressive. Pour Elias d’Imzalène et les autres défenseurs de la Palestine

L’ingénierie islamophobe de l’Etat français vient de nouveau de se déployer en ciblant notre frère, Elias d’Imzalène, par le recours à l’outil financier. Ce 13 janvier, il a décidé de geler, pour une durée de six mois, l’ensemble de ses ressources et de ses avoirs, l’empêchant lui et sa famille de subvenir à leurs besoins immédiats. Cette mesure implique également l’interdiction formelle de leur apporter une aide financière le temps de cette peine extra-judiciaire.

Alors que la viabilité du gouvernement est plus qu’incertaine, les ministères de l’Economie et de l’Intérieur ont trouvé le temps d’orchestrer cette persécution contre un militant musulman luttant sans répit, depuis plus de 15 ans, contre l’islamophobie et qui, à ce titre, a déjà été visé par un tel niveau de répression. Après avoir cherché à l’intimider en réduisant ses possibilités de s’exprimer et d’agir, voici qu’il cherche à réduire ses possibilités même de mener sa vie dans ce pays.

Cette persécution a lieu plus précisément quelques semaines après la condamnation d’Elias pour « provocation à la haine », alors qu’il ne faisait que rappeler le droit du peuple palestinien, à l’instar de tous les peuples, à résister contre les tentatives d’anéantissement, en l’occurrence un génocide. Il semble que le ministère de l’Intérieur ait jugé trop faible la condamnation, ne reposant pourtant sur aucun élément juridique, de 5 mois de sursis et d’une amende de plus de 10 000 euros. Surtout, il n’a pas supporté que ce militant ait réussi, à déjouer le plan visant, non seulement à l’intimider, mais aussi à l’isoler politiquement, ce dont le procès et la mobilisation le précédant ont témoigné.

Nous renouvelons ici notre soutien le plus chaleureux et le plus déterminé à Elias, et à tous ceux et à toutes celles qui subissent l’escalade répressive de l’Etat contre le mouvement de solidarité avec la Palestine. Nous pensons entre autres à Abdourahmane Ridouane , à Amira Zaiter, au militant décolonial Abdel, aux militants de BDS à Montpellier, à Anasse Kazib de Révolution Permanente ou au militant panafricain Bouna Mbaye, pour ne citer que ces noms. En France, comme ailleurs dans le monde, la répression ne cesse de se durcir à mesure de l’avancée du génocide et des annexions coloniales menées par l’Etat colonial d’Israël. En France, comme ailleurs, la résistance doit se faire davantage entendre dans les rues, sur les réseaux sociaux, devant les tribunaux et dans tous les autres espaces d’expression et de lutte.

PIR

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