Meeting Mardi 4 octobre, 18h30-21h30 Bourse du travail de Paris, salle Jean Jaurès - 3 rue du chateau d'eau, M° Château d'eau

Urgence contre la dictature au Cameroun !

Dans ce meeting seront abordées les questions suivantes : La guerre d’indépendance camerounaise : une histoire toujours taboue ; Un président inamovible avec la complicité de la France ; La forte présence des entreprises françaises au Cameroun en 2011 ; La Corruption, la fortune personnelle, et la misère pour la population ; Une dictature qui ne laisse de place à aucune opposition ; Fraudes en amont et processus électoral bâclé, les compromissions européennes ; Elections en Afrique vu de l’Occident : démocratisation, mascarade électorale, politique de stabilité ?; Fin de l’impunité : Paul Biya peut-il être jugé ?; Revendications contre la dictature au Cameroun.

Appel Urgence contre la dictature au Cameroun !

Depuis quelques mois, surtout depuis que la diplomatie française a été prise en flagrant délit de soutien à dictature en Tunisie, les discours gouvernementaux ont certes changé, mais en Afrique, les dictateurs du pré carré, soutenus depuis des décennies, sont toujours là : au Tchad, au Congo-Brazzaville, au Cameroun, en Centrafrique, au Togo, au Gabon, à Djibouti, au Burkina Faso. Le plus ancien d’entre eux est actuellement Paul Biya, au Cameroun, en place depuis 29 ans. Ce président de 78 ans brigue un nouveau mandat lors d’une élection à un tour, le 9 octobre 2011.

Depuis quelques années, les élections jalonnent l’actualité africaine mais la démocratisation peine à se faire : les régimes dictatoriaux sont aptes à transformer des élections en faire-valoir par une préparation adaptée et des fraudes massives, comme ce fut le cas, entre autres, au Gabon, au Togo, ou au Tchad récemment. C’est donc une nouvelle mascarade électorale qui se prépare au Cameroun et qui au lieu d’illusionner sur la capacité d’un dictateur à transiter vers la démocratie devrait plutôt alerter sur l’impossibilité pour la population de se débarrasser d’un système politique qui a coupé toute voie de sortie.

Les autorités camerounaises et françaises cachent ensemble la vérité sur l’histoire de la décolonisation et de la guerre de 1955-1970, une page sombre de l’histoire de la France en Afrique. Le pays accueille un grand nombre d’entreprises françaises qui y ont jusqu’à présent trouvé un climat des affaires favorable. Paul Biya espère se faire réélire dans l’indifférence d’une communauté internationale qui sait choisir ses objectifs en fonction de ses intérêts.

Le 31 août, le président Nicolas Sarkozy disait à ses ambassadeurs(http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/ministere_817/evenements_11561/conference-ambassadeurs_17120/xixe-conference-ambassadeurs-31-aout-2-septembre-2011_21189/xixe-conference-ambassadeurs-allocution-du-president-republique-31.08.11_94920.html) : « Ce qui est nouveau, après des décennies pendant lesquelles la stabilité des régimes en place primait, à l’Est comme au Sud de l’Europe, c’est la volonté de la France d’accompagner avec détermination le mouvement des peuples vers la démocratie. » Les 29 années de dictature au Cameroun n’ont été possibles que grâce au soutien français. Face à une nouvelle instrumentalisation des élections au profit d’une dictature « amie de la France », le gouvernement va-t-il enfin mettre fin au double langage et poser des actes pour aider à une réelle démocratisation du Cameroun?

Signataires : Survie, Tribunal Article 53, Union des Populations du Cameroun, Front Uni de la Diaspora Camerounaise, Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE), Fédération des Congolais de la Diaspora, Sortir du Colonialisme, Afriques En luttes (NPA), Parti de Gauche, Europe Ecologie Les Verts, Union Syndicale Solidaires, Parti des Indigènes de la Républque.

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