Soutien à notre frère Franco Lollia et à l’iconoclasme décolonial : communiqué du PIR

Notre frère Franco Lollia, porte-parole de la Brigade Anti Négrophobie comparaitra le 18 janvier à 9 heures devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir dégradé une idole coloniale trônant encore devant l’Assemblée nationale française : celle de Jean-Baptiste Colbert, père du Code Noir et de la négrophobie d’État. Les réactions d’effroi de la classe politique face à ce qui est perçu comme un sacrilège témoignent du culte séculier que rendent encore les institutions françaises aux fondateurs du système esclavagiste négrier, auquel la France et l’Occident doivent leurs richesses et leur place dans le monde.

Le mouvement global d’iconoclasme décolonial qui a traversé le monde à la suite de l’assassinat de George Floyd, dans lequel s’inscrit le geste de Franco Lollia, a saisi d’horreur les défenseurs de l’ordre racial. L’idolâtrie coloniale s’est manifestée dans tous les discours défendant le maintien de telles idoles dans l’espace public, en sauvant la réputation de personnalités ayant participé activement à assigner les Noirs à l’indignité et à l’inhumanité. Les fidèles des idoles, se faisant consciemment ou inconsciemment les agents de la perpétuation de la négrophobie d’État, se dressent et étalent leur hypocrisie ou leur ignorance dans des tribunes et des justifications ridicules, en appelant à la répression contre les acteurs de la libération afro-décoloniale.

La destruction des symboles de la suprématie blanche ne suffit certes pas en soi à changer les rapports sociaux de race issus de la colonisation et de la mise en esclavage. Elle doit s’accompagner d’une lutte politique active contre la négrophobie systémique qui traverse la société française et le champ politique, et pour les Réparations. C’est ce à quoi œuvrent nos frères de la Brigade Anti Négrophobie et à quoi doit œuvrer l’ensemble du mouvement décolonial.

Les idoles des uns sont les génocidaires des autres. Au-delà de Colbert, de nombreux fétiches, passés et présents, et le monde qu’ils représentent, nous restent à renverser. L’acte iconoclaste de notre frère Franco Lollia met la justice de l’État Français à l’épreuve de la vérité de la négrophobie d’Etat. Et n’en déplaise aux partisans de l’injustice raciale, la vérité triomphe toujours.

En soutien à l’iconoclasme décolonial et à notre frère dans cette bataille juridique qui commence, il est du devoir de tous de venir nombreux à l’audience du 18 janvier à 9 heures, 28ème chambre du Tribunal Correctionnel de Paris, Métro Porte de Clichy !

PIR

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