Père de famille d’origine marocaine, Saïd Bourarach a été tué mardi 30 mars 2010. Il a été lynché par 6 individus aux abords du canal de l’Ourcq à Bobigny. Allah yarhamou.
Avant toute chose, le PIR renouvelle à sa famille, à sa veuve et à ses deux enfants ses condoléances les plus attristées.
Notre colère est grande et le meurtre de notre frère Saïd ne doit pas rester impuni.
Nous dénonçons le mutisme des pouvoirs publics et l’occultation du caractère raciste évident de ce crime. Selon certaines rumeurs, le silence des autorités s’expliquerait par les liens de parenté qui existeraient entre l’un des agresseurs et une haute personnalité politique. D’autres évoquent d’éventuelles pressions du Crif. Une autre explication semble plausible : ce silence témoignerait des dégâts provoqués par l’influence de l’idéologie du juif comme « victime absolue ». Dès lors, il devient problématique de dénoncer les actes d’individus, fussent-t-il criminels, s’ils se trouvent être juifs.
Dans le même sens, on ne peut qu’être révolté par la faible réactivité des médias dans cette affaire. Plus encore, certains ont présenté avec complaisance les allégations selon lesquelles les meurtriers auraient été l’objet de propos antisémites.
Nous refusons, quant à nous, que la culpabilité occidentale du génocide des juifs pèse de quelque manière que ce soit dans le traitement de cette affaire.
Nous dénonçons la justice aux mille et une vitesses qui non seulement distingue entre Blancs et indigènes mais qui distingue également les minorités entre elles pour mieux les hiérarchiser.
Enfin, nous dénonçons la tentative de certains milieux et personnalités sionistes (à l’instar de Samy Ghozlan) de récupérer cette affaire, pour mieux en étouffer les enjeux. La complaisance que manifestent à leur égard, certaines sphères associatives dont on aurait pu attendre plus de lucidité, ne cesse de nous troubler.
Toute la lumière doit être faite sur ce crime. L’enquête doit être menée avec la plus grande célérité et en toute transparence. D’autant que l’opacité entretenue sur celle-ci donne libre court à toutes les rumeurs.
Que l’on prenne garde ! En effet, il ne s’agit pas là d’un banal fait divers. Cette affaire est grave. Elle révèle et aggrave des fractures qui détruisent l’espoir et renforcent les conditions d’une crise profonde dont personne ne sortira indemne.
Le PIR est AVENIR !
Le SE du PIR,
Paris, 9 avril 2010