Exposé des faits :
Je fais partie de l’une des organisations du collectif qui a appelé à la manif, le PIR. Je me porte garant des slogans et des mots d’ordre autorisés à être scandés par les organisateurs. J’étais sur les lieux et depuis la hauteur du camion sono de tête où j’ai assisté à tout ce qui va suivre, je tiens à faire le commentaire suivant.
Il s’agit là d’un incident qui n’est que la répétition de méthodes régulièrement mises en œuvre par la LDJ depuis son apparition en France, il y a une quinzaine d’années. Le piège était bien rodé.
Acte 1: 1ère provocation. Les voyous sionistes, un drapeau israélien en main débouchent sur le boulevard où passe la manifestation parfaitement pacifique, se mettent à invectiver et à provoquer les manifestants avant de rebrousser chemin prestement dans la petite rue d’où ils sont venus. Ce à 200 mètres de la place de la Bastille. Des groupes de jeunes, connaissant les multiples exactions et agressions auxquelles se livre régulièrement cette milice violente aimée de Valls et de la grande presse et écœurés de la protection miraculeuse et légendaire dont ils jouissent, se lancent à leur poursuite.
Mais aussitôt un rideau de gendarmes mobiles, souhaitant éviter l’affrontement, se met en travers de leur route. Ceci a comme effet de provoquer l’ire des jeunes convaincus que la police protège la LDJ et les incidents un peu vifs que l’on sait avec tirs de quelques grenades lacrymogènes, heureusement sans grands dommages.
Je tiens à préciser que jusque là, tout s’était parfaitement bien passé avec les forces de l’ordre qui dés le début avaient pris contact avec nous, les organisateurs.
Mais aussi en ce qui concerne la manifestation : ses slogans étaient parfaitement corrects et politiques sans aucun débordement ni propos anti juifs contrairement à ce que raconte le petit caporal de l’armée sioniste, Arno Klarsfeld.
Acte 2 : La manifestation reprend mais en fin de parcours, sur la place, rebelote. Un nouveau groupe de la LDJ drapeau israélien en main débouche à l’embranchement entre la place de la Bastille et la rue qui mène à la rue de la Roquette, lance des insultes aux jeunes de loin et détale aussitôt en direction de cette même rue de la Roquette.
Acte 3 : le piège se referme. Les jeunes se lancent à leur poursuite décidés cette fois à mettre fin à cette même impunité. Les fachos de la LDJ s’engouffrent dans la synagogue de la rue de la Roquette, 300 mètres plus loin, talonnés par les jeunes qui ne rentrent pas dans le lieu de culte mais qui stationnent devant, en colère, un spectacle dont s’empare aussitôt cette même presse nauséabonde qui comme par hasard n’a pas vu ce qui précède. A moins que leur reporter soit carrément un membre de cette même LDJ. Précisons que les jeunes, en général, originaires de banlieues ne pouvaient évidemment qu’ignorer l’existence de cette synagogue très éloignée de la place de la Bastille. Et que donc s’ils s’y sont trouvés, en toute logique, ce ne peut être qu’à cause du fait que les nervis de la LDJ les y ont conduits volontairement par leur fuite ! Ajoutons que celle-ci ni aucun des fidèles n’ont subi la moindre exaction.
Réflexion :
1) Certes, les jeunes n’auraient pas dû céder à la provocation dont le but était de faire interdire les manifestations pro palestiniennes pour trouble à l’ordre public et de jeter le trouble sur la respectabilité des manifestants et des organisateurs.
Cependant, d’une part, comment se fait-il que les autorités religieuses de la synagogue donnent asile aux fascistes de la LDJ alors qu’elles les connaissent parfaitement et sont instruites de leurs méthodes provocatrices ? D’autre part, admettons qu’elles n’étaient pas au courant de qui il s’agissait, pourquoi ne dénoncent-elles pas à présent ces milices partisanes de l’extrême droite, qui prennent en otage les fidèles juifs au nom de leur idéaux sionistes et qui ne sont là que pour provoquer des troubles inter communautaires ?
2) Nous accusons le gouvernement français qui sait parfaitement ce qu’il en est, de refuser d’agir contre ces milices sionistes, pire de les protéger depuis des années en dépit des multiples plaintes contre elles à la suite desquelles curieusement jamais aucun procès ne se fait. Alors que depuis des jours sur tous les réseaux sociaux, la LDJ tenait des propos racistes et provocateurs menaçant de venir « raccompagner à la maison les manifestants » selon leur expression, ce dont les policiers ayant pris contact avec nous, aujourd’hui nous ont immédiatement informés. D’ailleurs, mardi 8 juillet, place St Michel, un rassemblement pacifique pour la Palestine avait déjà essuyé une attaque de la LDJ.
Comment se fait-il que Manuel Valls, ex-ministre de l’intérieur n’ait pas agit préventivement ?
Nous accusons le président de la République François Hollande, d’avoir par ses déclarations, justifiant l’agression israélienne contre Gaza au mépris de la majorité de la population de ce pays, de s’être comporté en chef de guerre, partisan d’une agression caractérisée contre un peuple désarmé et d’avoir encouragé cette même milice LDJ à passer à l’action.
3) Nous accusons une certaine presse d’être parfaitement au courant de ces faits, de couvrir systématiquement cette milice sioniste et du coup de déverser des tombereaux d’accusations mensongères sur les activités militantes pro palestiniennes pourtant parfaitement pacifiques.
Comment se fait-il que cette même presse n’ait pas vu les dizaines de milliers de manifestants mais uniquement cet incident mineur et qu’elle en donne cette explication grossièrement tronquée et partisane ?
D’ailleurs pourquoi cette presse ne va t-elle pas interviewer la police qui a très bien vu les provocateurs sionistes et qui était au courant d’une possible provocation.
4) Faudra t-il qu’il y ait des morts pour qu’enfin le gouvernement se décide d’intervenir contre ces groupes ? Hollande, comme Sarkozy avant lui, cherche t-il des prétextes pour vilipender la jeunesse des banlieues ou pire encore cherche t-il à provoquer une véritable guerre inter communautaire ?
Tout en déplorant ces incidents, tout en réitérant notre demande à tous de ne pas céder aux provocations dont l’unique responsable sont la LDJ et les autorités laxistes avec elle, tout en nous promettant à l’avenir d’être encore plus vigilants par rapport à ces provocations, nous affirmons ceci :
Nous ne renoncerons jamais à notre liberté d’expression et à notre soutien total à la cause palestinienne! Le gouvernement doit être tenu pour responsable unique des exactions commises par cette milice qu’il protège assidûment, des troubles que celle-ci provoque et du fait que celle-ci transforme les lieux de culte comme les synagogues en lieu de recrutement, de propagande, de collectes pour l’armée israélienne et on le voit également en bases d’agressions, établissant par là même une confusion désastreuse entre religion juive et activisme sioniste violent.
Youssef Boussoumah, membre du PIR
Ci-après, un lien vers l’excellente réaction de Michèle Sibony de l’UJFP à l’article honteux de Rue89 dont on attendait un peu plus de déontologie : « Intox, mensonge et presse écrite ».
http://www.ujfp.org/spip.php?article3321