Camarade,
Après plus de vingt ans passés à la CGT, je quitte aujourd’hui le syndicat.
Je démissionne pour la simple et bonne raison que je suis mis dans l’impossibilité de poursuivre le combat qui a justifié mon engagement à la CGT.
La vérité m’oblige à reconnaître aussi que j’ai été amené à démissionner sur injonction de l’avocat de la fédération de la métallurgie qui m’en a fait expressément la demande il y a quelques mois devant une vingtaine de camarades dans les locaux de la coordination CGT Renault à Boulogne Billancourt.
La volonté de la fédération des métaux dans son incapacité à entraver voire à arrêter la cascade de procès en discrimination raciale intentés par des camarades contre la société Renault l’a conduit à me diaboliser pour justifier sa compromission avec les auteurs des actes et comportements racistes. C’est une chose que je ne puis accepter.
Vous trouverez en PJ (voir ICI) copie d’une lettre d’interpellation que j’ai adressée à Bernard THIBAULT en juillet dernier et dont ma démission aujourd’hui en est la conclusion logique.
Je remercie sincèrement chacun d’entre vous pour le soutien qu’il m’a apporté tout au long de ces moments difficiles.
« Le racisme ça se combat ». Et le combat continue.
Merci d’assurer la promotion de cette lettre auprès d’un large public en France et à l’étranger.
Laurent GABAROUM
Paris, le 5 novembre 2008