L'élève et le maître

Israël, l’«élève» barbare… récompensé ?

Indiscipliné et cruel, Israël l’est assurément. Le rehaussement du statut, dont l’Europe espérait le faire bénéficier, correspond aux bons points que l’on attribue aux meilleurs élèves. Or, celui-ci n’en est pas un.

Il est des naissances difficiles. Et, des fois, non souhaitées. Celle d’Israël en est une.
En tout cas, c’est dans l’agitation que ce « bébé » voit le jour.

Dans son entourage, l’on comprendra très vite, au vu des premiers signes qu’il laissera apparaître, que l’on a affaire à quelqu’un dont l’avenir ne sera pas des plus radieux. Les jours… viendront le confirmer.

À une adolescence difficile marquée par des éternelles bagarres avec ses voisins succéda une jeunesse perturbée. Le plus marquant, dans son parcours, demeure néanmoins son enseignement.

A l’école, le jeune Israël fait preuve d’une insolence à toute épreuve. Manquant de respect à ses professeurs, insultant ses «copains», il est un élève atypique. Mais dans le mauvais sens.

Quand il s’agit de se battre, là Israël démontre ses vrais «talents». En dépit de sa modeste condition physique – par ailleurs renforcée par quelques séances de musculation américaines !-, il défie l’ensemble de ses camarades de classe.

En vérité, les plus faibles seulement. Car Israël a une stratégie bien claire: à défaut de pouvoir s’attaquer aux plus forts que lui, il s’en prend aux plus faibles. Quel courage !
Bref, son apparente force cache au fond sa faiblesse. En géostratégie, cela s’appelle, selon l’expression utilisée par Emmanuel Todd, du « militarisme théâtral ».

Une démarche d’autant plus inquiétante qu’il dispose à présent d’armes des plus sophistiquées qu’il n’est pas prêt de ne pas utiliser contre ses «amis-ennemis».

Au total, cet «élève» se trouve non seulement être impoli et foncièrement dangereux, mais Israël est en outre paresseux. Ses mauvaises notes en attestent.

Pour pouvoir passer au niveau supérieur, toute sa politique consiste, durant les examens, à s’appuyer sur les éléments les plus brillants de sa classe. Et la tactique marche ! Non pas que ses enseignants ne s’en rendent pas compte, mais l’indifférence et l’impunité dont il jouit sont telles qu’il n’est point inquiété.

Contre lui, le Conseil de discipline n’obtiendra jamais gain de cause. Il faut dire que, à l’intérieur de cette institution, il dispose d’un solide appui : son Grand ami américain.
Qui plus est le directeur de l’établissement. Toutes les résolutions prises seront ainsi lettre morte. Et jamais appliquées.

Nonobstant les problèmes qu’il cause autour de lui et les crimes qu’il perpètre en toute liberté, sa famille le soutient envers et contre tout. Convaincue de sa «bonne» attitude.
Avec les mêmes techniques, Israël «entre» au collège, au lycée puis à l’université et «réussit» à obtenir de nombreux diplômes. C’est aujourd’hui une «démocratie» – et même une grande démocratie ?- aux yeux de l’Occident.

Le rehaussement du statut, que ses amis européens espéraient le faire bénéficier dernièrement, correspond aux bons points que l’on attribue aux meilleurs élèves. Israël naturellement n’en est pas un.

Devenu «adulte», ce dernier s’est, par ailleurs, marié. Et a eu de nombreux enfants.
À quelques exceptions près, ces derniers ne sont finalement pas différents de leur père. Si l’éducation d’Israël fut désastreuse de tout point de vue, comment pouvait-on imaginer qu’il en soit autrement s’agissant de sa descendance ?

Entre ses propres enfants, la discrimination reste de mise. Et l’on n’a pas droit à un traitement semblable que l’on soit ashkénaze, sépharade, arabe, etc.

Toutefois, à 45 ans – et souvent avant cet âge-, l’Homme devient mature. En principe, uniquement. Israël décide, en effet, de faire la «paix» avec lui-même et avec ses voisins. Mais qu’en apparence…

À vrai dire, les années s’écoulent sans le moindre effet sur son comportement. Aujourd’hui, à 60 ans, l’on croyait le vieux assagi. En vain.

Décidément, les expériences de la vie n’ont aucune prise sur lui. Le seul langage qu’il a toujours su utiliser avec brio est celui de la violence et de la force.

Parce qu’il n’est point prêt d’apprendre, l’«élève» s’élève contre ceux qui y aspirent. Et avec barbarie, hélas !

S’en prendre aux enfants et femmes est d’une lâcheté incommensurable. Bombarder les écoles, les hôpitaux, les universités… signifie en un sens pilonner les résultats de la démocratie. Cela se fait avec l’appui du Grand allié américain et, curieusement, le silence complice des «collègues» européens.

La géométrie variable consiste, en un mot, à promouvoir la démocratie et à en refuser le résultat.

Paresseux, insolent et barbare par-dessus tout, Israël est l’illustration parfaite de l’élève qui aujourd’hui, comme à l’école jadis, fait de la loi de la force son credo, à défaut de se soumettre à la force de la loi.

D’aucuns savent que réussir son instruction (et encore !) ne signifie aucunement réussir son éducation. Au contraire. Bien au contraire.

Mehdi K. Benslimane, Etudiant-chercheur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence

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