Accusations propagées par un certain nombre de politiciens, d’intellectuels et de journalistes hostiles à notre Mouvement. A une question du journaliste portant sur l’existence en France d’une « tentation raciste », le ministre a ainsi répondu : « La vigilance, sur ce sujet, doit être totale et permanente. Le risque existe, à l’évidence, à l’encontre de certaines communautés, en raison de leur couleur de peau ou de leur appartenance religieuse. Ce n’est pas acceptable. Parallèlement, j’ai été très choqué que la porte-parole du Mouvement des indigènes de la République traite les Français de « sous-chiens ». Je ne laisserai pas prononcer de tels mots sans réagir. »
La « vigilance totale et permanente » que revendique Hortefeux contre le racisme est particulièrement obscène dans la bouche d’un ministre dont le boulot est justement de réprimer l’immigration, qui est membre d’un gouvernement qui multiplie les dispositifs policiers pour mater les habitants des quartiers populaires, qui sert, enfin, avec fidélité, un président de la République, élu pour casser la résistance indigène. Plus encore, le ministre n’hésite pas à user d’une manœuvre de diversion désormais bien répandue : il rejette dos à dos ceux qui professent le racisme, et ceux qui en sont les victimes.
Dans l’expression qu’il met dans la bouche de notre porte-parole, il reprend à son compte les accusations de l’hebdomadaire Marianne et de Alain Finkielkraut qui ont prétendu en effet avoir « entendu » « sous-chiens » . Notre porte-parole n’a jamais parlé de « sous-chiens » mais de « souchiens », une formule de dérision pour dénoncer le racisme sous jacent à la notion de « Français de souche » qui établit une hiérarchie entre les Français selon leurs origines.
S’il y a, par contre, un trait d’union qui semble évident, lui, c’est bien celui existant entre la volonté affirmée par Brice Hortefeux de « réagir » contre le MIR et la déclaration de Jean-Marie Le Pen et autres « identitaires » exigeant l’interdiction de la Marche décoloniale que le MIR et d’autres associations ont organisé le 8 mai dernier.
Les propos de M. Hortefeux nous paraissent particulièrement inquiétants. Ils constituent à tout le moins une incitation à remettre en cause la liberté d’expression. La volonté de faire taire les Indigènes de la République, en vérité, ne nous étonne guère. Le simple fait de revendiquer l’égalité et la pleine citoyenneté est perçu par les autorités actuelles comme une atteinte à l’ « identité nationale » que M. Hortefeux a la charge de défendre. Que dire alors de notre intention de nous constituer en force politique autonome, antiraciste et décoloniale ?!
Paris, le 30 mai 2008
Mouvement des Indigènes de la République
Pour ceux qui voudraient connaître la réponse de Houria Bouteldja, publiée au lendemain de la propagation de ces accusations, cliquer sur : souchiens