Le PIR lance une campagne nationale contre l'islamophobie et la négrophobie

Discours aux Etats généraux de l’islamophobie organisés par le PIR

Bonjour, essalamou aleykom,

Je ne peux pas ouvrir ces Etats Généraux de l’islamophobie sans évoquer le meurtre de Said Bourarach, retrouvé mort il y a une dizaine de jours. Le traitement de cette affaire est scandaleux à plus d’un titre. D’abord, très peu de médias ont relayé l’information. Le quasi-silence de l’ensemble de la classe politico-médiatique sur ce crime est assourdissant. Ensuite, le procureur de la république n’a pas retenu son caractère criminel. La qualification est « coups et blessures ayant entraîné la mort ». Il nous faut rester vigilants sur les suites de cette triste affaire.

Pourquoi des Etats Généraux de l’islamophobie ?

Comme vous le savez, nous avons crée un parti politique, le PIR, dont le Congrès fondateur a eu lieu fin février. A l’occasion de ce Congrès, nous avons adopté une déclaration concernant la question de l’islamophobie et une autre contre la négrophobie. Vous les trouverez dans le fascicule à l’entrée. Cette déclaration contient un appel à organiser une grande campagne contre l’islamophobie dont le 1er moment est constitué par ces Etats Généraux. Depuis que nous avons lancé l’appel des indigènes de la république en janvier 2005, la question de l’islamophobie fait partie de nos préoccupations centrales. Elle nous a valu de multiples dénonciations venues de tous les milieux politiques. Nous sommes réputés être manipulés par Tariq Ramadan, le Hamas, le Hezbollah et pourquoi pas El Qaida.
Quoi qu’ils disent, nous ne nous tairons pas.

– Nous poursuivrons ce combat contre l’islamophobie car nous sommes une organisation anti-raciste et toute organisation digne de ce nom se doit de lutter contre ce racisme là.

– Nous poursuivrons ce combat car la culture musulmane est opprimée en France comme dans l’ensemble de l’Europe et que le PIR veut contribuer, au contraire, à son épanouissement et agir pour qu’elle soit une composante reconnue des identités françaises.

– Nous poursuivrons ce combat car l’islamophobie est aujourd’hui une arme de combat contre les quartiers populaires. Elle est aussi une arme de combat à l’échelle internationale pour empêcher toute contestation de l’impérialisme, pour légitimer ses tentatives de recoloniser la planète, pour légitimer enfin la terreur israélienne contre la résistance du peuple palestinien.

Pour toutes ces raisons, je déclare ouverts ces premiers Etats Généraux de l’islamophobie.

Houria Bouteldja, Porte-parole du PIR

Saint-Denis, le 11 avril 2010

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