Dimanche 5 novembre 2017 à 14h00 à Saint-Denis : « La Palestine après Balfour 1917-2017 100 ans de colonialisme / 100 ans de résistance »

Le 2 novembre 1917, par la « déclaration Balfour », le gouvernement britannique offrait au mouvement sioniste la terre de Palestine, qui n’appartenait ni à l’un, ni à l’autre.

A l’occasion du centenaire de cet événement, un collectif d’associations organise un meeting, le dimanche 5 novembre à 14 heures, à la Salle de la Légion d’Honneur, 5 rue de la Légion d’Honneur, 93200 Saint-Denis, sous l’intitulé « 100 ans de colonialisme / 100 ans de résistance ».

A lire, ci-dessous, le texte d’appel à cette manifestation :

100 ans de colonialisme / 100 ans de résistance

Le 2 novembre 1917 alors que la première guerre mondiale entre dans sa dernière année et que l’empire ottoman est en pleine déliquescence, la déclaration Balfour est adoptée par le gouvernement britannique. Celle-ci adressée à Lord Rothschild par le ministre britannique Arthur Balfour, antisémite notoire, s’avère totalement illégale au regard du droit international. Cette déclaration de soutien au mouvement sioniste alors ultra minoritaire parmi les communautés juives voit le Royaume Uni promettre une terre qui ne lui appartient pas à un personnage Lord Rothschild qui ne représente que lui-même. En confortant ainsi le mouvement sioniste, la Couronne britannique vise un objectif en particulier : le contrôle du Proche-orient et du canal de Suez. Un an plus tôt, Londres et Paris avaient en effet négocié le dépeçage de la région via les accords Sykes-Picot qui définissaient les lignes de partage pour chaque puissance coloniale. Cette déclaration constitue l’un des volets de la main mise occidentale sur la région.

En préconisant l’établissement d’ « un foyer national juif » en Palestine au mépris du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, cette promesse non seulement bafoue grossièrement le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et sonne aussi comme la fin du rêve d’un monde arabe uni et indépendant. Le peuple palestinien tout au long de son histoire contemporaine et déjà sous le mandat britannique a toujours considéré le 2 novembre comme un jour de deuil national.

Aujourd’hui, un siècle plus tard, le Royaume-Uni, les États-Unis, Israël et sans doute aussi la France s’apprêtent cyniquement à célébrer le centenaire d’une déclaration qui représente pour l’Occident la marque de son œuvre coloniale dans la région arabe et pour le peuple palestinien la première étape de sa dépossession. C’est dans ce cadre que nous tenons à porter depuis Paris une voix forte. Une voix qui dénonce ces lugubres festivités et qui remet la lumière sur un siècle de colonisation et de destruction de l’Orient arabe dont les conséquences ne finissent pas de se faire sentir. Une voix qui tiendra à re-faire récit, à redéfinir les termes du débat en rétablissant pleinement la dimension coloniale du conflit. Enfin, cette voix se voudra bien sûr et surtout celle qui relaie la résistance du peuple palestinien depuis un siècle et qui se montre solidaire par le renforcement de la campagne de Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’Etat d’Israël.

Ainsi, nous appelons toutes les personnes éprises de justice à se joindre à nous le dimanche 5 novembre 2017 à 14h00 à Saint-Denis pour dénoncer le centenaire d’une Déclaration coloniale injuste à l’origine d’un siècle sanglant qui a arraché la Palestine du monde arabe dans le cadre du découpage du Proche-Orient.

Intervenants :

  • Joseph MASSAD
    Historien palestinien et auteur de La persistance de la question palestinienne.
  • Ilan PAPPE
    Professeur à l’université d’Exeter et auteur de Le nettoyage ethnique de la Palestine.
  • Rabab ABDULHADI
    Chercheuse palestinienne , professeure à l’université de San Francisco (SFSU) et directrice du programme AMED (Etudes des ethnicités et diasporas arabes et musulmanes).
  • Alain GRESH
    Journaliste politique et auteur de De quoi la Palestine est-elle le nom?
  • Présentation de l’équipe du film d’Alexandra Dolls « Derrière les Fronts » avec la réalisatrice et Samah Jabr psychiatre palestinienne ainsi que Sandrine Floch, attachée de presse.
  • Elsa Lefort pour le collectif de soutien à Salah Hamouri.

     

    Tables rondes avec des militants, stands.

Signatures : Ensemble ! ATMF, NPA, BDS France, UJFP, JC94, FUIQP, ATTAC, FTCR, PIR, Solidaires …

Ce contenu a été publié dans Actualités, Archives. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.