Depuis fin 2007, les retenus de Vincennes, comme ceux d’autres centres de rétention, n’ont cessé d’enchaîner luttes, grèves de la faim, départs de feu…
Le 21 juin 2008, un retenu tunisien mourrait dans des circonstances toujours pas éclaircies. Le lendemain une marche silencieuse organisée par les retenus était fortement réprimée. Une révolte s’en est suivie, au cours de laquelle le centre de rétention de Vincennes a entièrement brûlé.
Vrai manque à gagner pour la machine à expulser, la disparition de 280 places de rétention a eu pour conséquences une très significative diminution des rafles et des expulsions sur Paris. D’ailleurs l’Etat, pour tenir son quotas d’expulsion, s’est d’ores et déjà empressé de reconstruire Vincennes.
Au cours de l’audition du 29 octobre par l’assemblée nationale, B. Hortefeux déclare:
» A Vincennes, nous reconstruisons trois centres de 80 places chacun – le premier devant ouvrir le 10 novembre « .
Cherchant à faire des « exemples », l’Etat multiplie les arrestations parmi les anciens retenus de Vincennes : 6 personnes sont actuellement poursuivies et incarcérées à Fresnes et Fleury pour « destruction de biens par l’effet d’incendie et violence à agent de la force publique avec une incapacité totale de moins de 5 jours en réunion ». Il y en aura peut être d’autres.
La révolte des retenus du centre de rétention de Vincennes n’est pas isolée. Il y en a eu avant, d’autres ont eu lieu cet été au Mesnil-Amelot, à Nantes, en Italie, en Belgique, il y en aura d’autres.
Les retenus de Vincennes ont fait disparaître leur prison spéciale pour étrangers. Etre solidaires des inculpés, c’est s’opposer aux politiques de maîtrise des flux migratoires, leurs idéologies, leurs pratiques !
LIBERTE ET ARRET DES POURSUITES POUR LES INCULPES DE VINCENNES
FERMETURE DES CENTRES DE RETENTION
LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION
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Téléphone : 06 71 14 30 83