Alors qu’une riposte majeure se prépare le 5 décembre prochain contre le projet de réforme des retraites, le PIR soutient inconditionnellement les opposants à cette réforme. Ce projet se présente comme « modernisateur » et prétend« simplifier » le système de retraite actuel. Il entend notamment supprimer les régimes spéciaux, souvent présentés comme des « privilèges » – alors qu’il s’agit souvent de professions « particulières » où la pénibilité du travail joue un rôle non négligeable. De plus, et comble de cynisme, Emmanuel Macron et Jean-Paul Delevoye prévoient de rallonger le temps de travail pour ceux qui souhaitent obtenir une retraite un peu plus digne.
La place des populations issues des immigrations postcoloniales sur le marché du travail – derniers embauchés, premiers licenciés – souvent assignés aux tâches les plus ingrates et pénibles (agents d’entretien, femmes de chambre dans l’hôtellerie, travailleurs du BTP… ), les positionne en première ligne de cette nouvelle offensive libérale. Présentée comme un « système fondé sur la liberté de choix », cette réforme va toucher de plein fouet les plus vulnérables dont les non Blancs – qui seront encouragés à travailler plus longtemps et à accepter des emplois toujours plus indignes et plus usant. Les vieux travailleurs immigrés de la SNCF n’ont obtenu le droit de se soigner en France que très récemment et après une lutte de longue haleine. Il est ainsi essentiel, pour nous, de lier la lutte actuelle à celle de nos chibanis pour une retraite digne et égale à celle des Français.
Nous appelons les indigènes à se faire entendre en se mettant en grève le 5 décembre prochain, en mettant en avant leurs propres revendications.
Au nom de la mémoire des luttes des travailleurs et travailleuses immigrés,
Au nom du droit des chibanis à une retraite digne,
Au nom de la lutte contre les discriminations raciales au travail,
Tous en grève !
PIR
