Il s’agissait pour le président de l’association, Hadj Abdel Aziz Di Spigno, d’informer les musulmans sur la réglementation européenne de l’abattage. La mairie de Grenoble avait autorisé la mise à disposition d’une salle municipale, après avoir vérifié que la formation « aurait bien lieu dans le respect de la réglementation ». Mais l’ASIDCOM a dû renoncer.
Mais dans un courrier transmis samedi matin, le préfet de l’Isère a demandé à Michel Destot, député-maire PS de Grenoble, de refuser la tenue de cette formation. Selon le Dauphiné Libéré, les raisons de cette interdiction sont, pour la mairie , « difficiles à comprendre ». « La lettre de la préfecture évoque en effet des troubles à l’ordre public susceptibles d’intervenir et les vives critiques publiques, précise, une source à la mairie, seule l’association de Brigitte Bardot a émis des critiques… Quant aux troubles susceptibles d’intervenir… rien de très concret. Mais cette lettre est sans effet puisque l’association nous a informés, plus tôt dans la journée de samedi, de son intention de reporter sa formation ». L’intervention du préfet avait été demandée par le ministère de l’intérieur. La fondation Brigitte Bardot, pour sa part, estimait qu’elle constituait un « véritable appel à l’abattage clandestin ».
De son côté, la mairie de Grenoble avait, dès vendredi, exprimé son intention de respecter « la décision prise par l’Etat ». « Depuis des années, la Ville de Grenoble est engagée aux côté de la communauté musulmane pour organiser les cérémonies de l’Aïd el-Kébir dans des conditions respectueuses de la réglementation sanitaire, notamment par la mise à disposition de l’abattoir du Fontanil (Isère) », rappelle-t-on dans l’entourage du maire.
Source : LeMonde.fr