« Le but est d’attirer l’attention de l’opinion. C’est un carnage en Tunisie. L’Algérie est en feu. Il n’y a pas eu un mot des dirigeants français et occidentaux. Il faut qu’enfin ils réagissent! », a lancé Yahia Bounouar, porte-parole du collectif « Solidarité Maghreb », créé dans l’urgence.
« On met en garde les dirigeants algériens et tunisiens : ils devront rendre des comptes devant les tribunaux internationaux », a-t-il ajouté.
Parmi les personnes venues dire « halte à la répression au Maghreb », figuraient des militants associatifs, notamment de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), des sympathisants de partis politiques d’extrême-gauche (Lutte ouvrière, NPA) et du parti des Indigènes de la République (PIR).
« Il est important que des voix s’élèvent pour dénoncer des régimes despotiques qui sont soutenus ici », a expliqué Houria Bouteldja, porte-parole du PIR, en allusion aux propos du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui a jugé dimanche sur Canal+ « tout à fait exagéré » l’opinion exprimée par certains observateurs selon laquelle la Tunisie serait une « dictature univoque ».
La Tunisie est en proie depuis la mi-décembre à une révolte sans précédent contre le chômage qui a dégénéré ce week-end en émeutes sanglantes, faisant huit tués par balles, selon le gouvernement, et au moins 20 morts, selon l’opposition.
L’Algérie a également été secouée par des émeutes contre la vie chère qui ont fait au moins quatre morts et plus de 800 blessés depuis le 5 janvier.
SOURCE : Le parisien