Non seulement le pouvoir français se compromet dans le massacre en cours à Gaza en apportant un secours politique sans faille à Nétanyahou, non seulement il collabore directement avec l’armée israélienne (notamment dans l’industrie des drones armés), non seulement il permet à près de 8000 réservistes franco israéliens vivant en France ou en Israël de rejoindre l’armée israélienne mais en plus il pousse l’abjection jusqu’à pourchasser, ici, ceux qui réagissent avec dignité et courage à la tentative d’écrasement du peuple palestinien en lutte pour sa liberté, aux images de ces 300 enfants de Gaza broyés par la machine de guerre sioniste .
En France des centaines de manifestations ont eu lieu dans la plus grande sérénité. Seules, celles qui à Paris étaient interdites ont donné lieu à des problèmes.
Car à Paris, lieu du pouvoir, le gouvernement pro sioniste ne peut accepter le merveilleux affront de toutes ces dizaines de milliers de jeunes déferlant des quartiers populaires qui tout en s’affirmant politiquement et en toute indépendance, entendent exprimer aux côtés d’autres citoyens leur solidarité avec nos frères de Palestine. Défiant ainsi les assurances données par Hollande à Netanyahou.
C’est ainsi qu’à l’occasion de ces manifestations injustement interdites ont été arrêtés, souvent violemment, parfois très loin des lieux de manifestations, des dizaines de nos frères et sœurs. Souvent après avoir été traités comme des criminels, insultés, traînés et gardés 24 ou 48 h dans des commissariats, des jeunes femmes et hommes, des mamans, ont été inculpés sans autre preuve que leur faciès.
Comme aux plus beaux jours de la guerre d’Algérie et de Guy Mollet, dans un parfum de 17 octobre, le quartier de Barbès a été le théâtre d’une gigantesque chasse à l’Arabe. Des femmes voilées se sont vues arracher leur voile pour la photo d’identité judiciaire, des familles laissées 48 h sans nouvelles de leurs parents partis manifester. Des jeunes ont subi des tirs de flash ball, le plus souvent dans le dos.
Alain Pojolat, en se joignant courageusement aux nouveaux damnés de la terre n’a fait que son devoir de militant et d’homme. Nous lui apportons notre considération et notre soutien total de même qu’à tous les amis de la Palestine, militants ou sympathisants poursuivis.
Si le régime impérialiste français tente de faire de lui un bouc émissaire pour terroriser notre mouvement, il doit savoir que c’est en vain. Car en tout état de cause, fidèles à notre engagement, jamais rien ne nous fera abandonner la Palestine martyre et résistante.
Le PIR,
Paris, le 30 juillet 2014