Sion Assidon, un frère de lutte est parti

Nous pleurons la disparition de Sion Assidon, icône indomptable de la gauche révolutionnaire marocaine, ancien prisonnier politique et militant infatigable de la lutte antisioniste et anticoloniale.
Arrêté en 1972 pour avoir osé rêver d’un Maroc libre, égalitaire et digne, l-Maâti* fut soumis à la torture et enfermé pendant plus de douze ans. Derrière les barreaux, il poursuit ses études et, par sa résilience et la constance de son engagement, démontra que ni les matraques, ni les geôles, ni la répression la plus brutale ne pouvaient étouffer une pensée révolutionnaire.
À sa libération, Sion Assidon consacra sa vie à démasquer la corruption du régime marocain et sa soumission à l’ordre impérial mondial. Fondateur de Transparency Maroc et coordinateur du mouvement BDS Maroc, il mena une lutte constante contre le colonialisme sioniste et la normalisation honteuse du régime marocain avec l’Etat colonial israélien, inscrivant son combat dans une perspective authentiquement anti-impérialiste, internationaliste et profondément humaniste.
Marqué par la guerre d’agression de juin 1967 et les luttes anti-impérialistes de son temps, Sion Assidon incarna jusqu’au bout la résistance, la dignité et la fidélité aux idéaux révolutionnaires. Son héritage demeure une flamme pour toutes celles et tous ceux qui refusent l’oppression coloniale et postcoloniale et aspirent à un monde libéré des chaînes du capitalisme et de l’impérialisme.
Nous nous joignons à l’appel lancé aux autorités marocaines par ses proches et le mouvement de soutien à la cause Palestinienne au Maroc pour faire la lumière sur les circonstances du décès de ce combattant qui, jusqu’aux derniers instants de sa vie, aura joué un rôle de premier ordre dans la dénonciation de la complicité de l’Etat marocain avec la guerre génocidaire et coloniale menée par Israël contre la Palestine.

PIR

*l-Maâti est le pseudonyme de Sion Assidon, adopté à partir de 1969 pour échapper à la répression du régime de Hassan II.

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