En Irak, le groupe de journalistes Airwars a comptabilisé au moins 2 720 victimes civiles des bombardements de la coalition occidentale, dont au moins 1 000 pour le seul mois de mars 2017 .
Le 1er mars, 80 civils ont été tués dans le bombardement de la Mosquée Omar de Mossoul où ils s’étaient réfugiés. Le vendredi 16 mars, le bombardement par deux drones US de la mosquée de la ville d’Al-Jinah (Province d’Alep) a fait 42 morts et des centaines de blessés. Le 5, les bombardements du quartier Dawassa ont fait entre 64 et 130 morts. Au moins 130 civils du quartier Al-Djadida à Mossoul ont été tués par les bombardements occidentaux qui ont fait s’effondrer 3 immeubles d’habitation.
Des bombardements au phosphore blanc avec du matériel américain (M825A1) ont eu lieu à Qaraqosh, alors que l’utilisation de cette arme chimique est interdite par l’ONU depuis 1983. En Syrie, Raqqa n’a pas connu une seule journée sans bombardement depuis le 1er janvier 2017, Airwars recense au moins 147 morts civils.
La coalition prétend « libérer » les civils, mais aucun hôpital pour soigner les blessés n’a été mis en place, aucune solution n’a été trouvée pour les 600 000 personnes qui se trouvent encore dans les zones tenues par l’EI dans Mossoul (HCR). Les pays qui dépensent des milliards pour bombarder les villes d’Irak et de Syrie n’ont même pas financé le HCR pour les 200 000 civils de Mossoul qui ont déjà fui les bombardements. Les réfugiés ne sont pas accueillis et l’Union Européenne expulse des réfugiés (y compris mineurs isolés) vers l’Afghanistan.
Pire, des exactions massives par les alliés de la coalition (milices et police fédérale du régime irakien) sont documentées depuis deux ans : enlèvements de masse, tortures, exécutions sommaires … l’impunité est telle que certains soldats et miliciens publient eux-mêmes des vidéos de leurs crimes.
Au nom de la « guerre contre le terrorisme », l’ensemble des puissances impérialistes rejouent la guerre d’Irak, et placent leur pions pour se partager la région.
La France joue un rôle important dans ces crimes. L’artillerie et l’aviation française bombardent quotidiennement Mossoul et Raqqa : 512 bombardements par l’aviation française entre le 1er juin et le 31 août 2016, 816 entre le 1er septembre et le 30 novembre, plus les canons Caesar. Nous avons la responsabilité de lutter pour parvenir à l’arrêt de ce massacre.
Nous exigeons :
– l’arrêt des bombardements,
– le retrait des troupes françaises (forces spéciales, « instructeurs »),
– l’arrêt des livraisons d’armes,
– l’accueil des réfugiés.
Construire un mouvement contre cette sale guerre ne réglera pas tous les problèmes de cette région martyrisée par des années de guerre, mais cela enverra un message fort aux peuples : nous sommes à vos côtés et luttons ensemble pour mettre fin aux guerres impérialistes.
Collectif Ni guerres ni etat de guerre