Le 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal, alors chauffeur de taxi, est grièvement blessé lors d’une fusillade dans le quartier sud de Philadelphie où il venait de déposer un client.
Le pouvoir raciste américain en profite pour l’arrêter et l’accuser du meurtre d’un policier blanc, l’officier Daniel Faulkner, tué lors de cette fusillade.
Malgré ses dénégations et une enquête inéquitable,
Malgré les témoins subornés, menacés, écartés ou intimidés,
Malgré les rapports de police contradictoires,
Malgré les procédures d’appel et les violations de ses droits,
Sous la pression d’un juge recordman des condamnations à mort,
Mumia Abu-Jamal est condamné à la peine de mort le 3 juillet 1982…
Par deux fois en 1995 et 1999, la mobilisation empêche son exécution !
En 1999, Arnold Berverly, ancien tueur à gage, avoue à l’avocate qu’il est le véritable auteur du crime. En juillet 2001 cette avocate publie d’autres révélations. En décembre 2001, sa condamnation à mort est écartée…
Pourtant, aujourd’hui Mumia est encore dans le couloir de la mort !
Ses avocats ont déposé récemment deux requêtes, Mumia passe le MARDI 9 NOVEMBRE 2010 devant la Cour Suprême de Pennsylvanie.
SOUTENONS-LE, MOBILISONS-NOUS, SORTONS-LE DU COULOIR DE LA MORT !
PARCE QUE NOUS SOMMES INDIGENES,
…nous préfèrons vous avertir, si vous croyez encore à la glorieuse démocratie française et au rayonnement de son Empire, que la Justice de race est aussi une réalité française. Dans « le pays des droits de l’homme » tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits… lorsqu’ils sont blancs!
Ici en France les prisons regorgent de Mumia Abu-Jamal.
Ici en France l’ivresse des racistes qu’ils soient en uniformes, en costards ou en robes n’a jamais cessée de faire couler du « sang noir » et du « sang arabe ».
Ici en France, on n’a jamais cessé de cantonner les Arabes, les Noirs, les Musulmans, les Rroms… – tous les non-blancs- à un statut d’indigènes. Ici en France le racisme systémique et institutionnel continue de déterminer nos vies d’opprimés.
Du fond du couloir de la mort la voix de Mumia Abu-Jamal, celle de l’Amérique noire, de l’Amérique de la révolte vient se mêler à la voix des indigènes de la République. A celle des habitants des quartiers populaires assignés à l’enfer du ghetto. Les cris de Mumia viennent se mêler à ceux des victimes des violences policières assassines.
La voix de Mumia se joint à :
Celle des « cinq de Villiers-le-Bel » lynchés par des dirigeants politiques, des médias, et une justice racistes!
Celle de Lakamy Samoura, Mohsin Sehhoulide, Karim Boudouda, Abdelkader Bouziane,Arunam Fiva, Sydney Manoka Nzeza, Riad Hamlaoui, Aïssa Ihich, Youssef Khaïf, Mohamed Berrichi, Mariame Getu Agos, Mourad Belmokhtar, Ali Ziri, Hakim Djelassi… dont la mort est survenue lors d’arresations policières brutales et racistes.
LA VOIX DE MUMIA, C’EST « LA VOIX DES SANS-VOIX », LA VOIX DES INDIGENES QUI S’ELEVE ET QUI REFUSE D’ETRE REDUITE AU SILENCE !
Le P.I.R EST AVENIR
JEUDI 4 NOVEMBRE DANS LE HALL DU BATIMENT A DE LILLE 3 : Journée de soutien (projection, table de presse, lecture de textes, « café-populaire »…)
MARDI 9 NOVEMBRE A 18 H : Rassemblement devant le Consulat des Etats-Unis (108 rue Royale)
Le PIR – Lille