La cause en est que l’État d’Israël non seulement poursuit sa colonisation effrénée mais vient en plus de franchir un nouveau cap en permettant à des colons juifs dirigés par le rabbin Yehuda Glik de se rendre sur l’esplanade des mosquées pour y appeler ouvertement à la profanation des lieux saints.
Ces attaques ont valeur de test. Nous savons bien que ces extrémistes sionistes en fait sont tenus en laisse par Netanyahou et ses pairs. Si les protestations dans le reste du monde sont insignifiantes alors l’État d’Israël lui-même pourra passer à une phase plus active dans sa tentative de porter atteinte à la mosquée al-Aqsa.
Disons le haut et fort : oui Israël en plus d’usurper la terre de Palestine par sa politique effrénée de colonisation, menace directement les lieux saints. Non seulement l’accès à l’esplanade des mosquées est régulièrement interdit aux moins de 50 ans, non seulement les fouilles et vexations à l’encontre des fidèles musulmans sont quotidiennes mais chaque année des centaines de maisons palestiniennes sont détruites au titre du projet israélien de Grand Jérusalem avec son corollaire l’épuration ethnique des arabes chrétiens et musulmans.
Il y a plus grave. Les menaces de destruction de la mosquée d’al-Aqsa sont plus réelles que jamais. Si déjà le 29 août 1969, un sioniste chrétien d’Australie, Denis Michael Rosen, avait partiellement incendié cette mosquée, détruisant une partie du minbar, les sionistes n’ont jamais renoncé à ce projet. Le 30 janvier 2013 un film officiel israélien montre l’éradication fictive du Dôme du Rocher et de la mosquée al-Aqsa et sur leur emplacement l’édification du soi-disant 3ème temple. A quoi nous devons ajouter les menaces directes suivies d’intrusions perpétrées par des ministres israéliens comme Ariel Sharon et Nathan Charansky.
Poussant loin la provocation, Israël en laissant agir ses colons sur l’esplanade veut faire passer une nouvelle offensive coloniale pour un épisode de la lutte contre le « terrorisme islamiste ».
Ces jours derniers les soldats israéliens n’ont pas hésité à tirer des grenades explosives et lacrymogènes jusque dans l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa. Des objets saints ont été souillés, des tapis, brûlés, des corans, détruits, des fidèles en prière ont été blessés. Cette agression majeure contre al-Quds nous concerne tous car les revendications sionistes sur Jérusalem sont sans limite et n’épargneront aucun Palestinien.
Cette politique de provocation s’inscrit sur la longue durée dans la stratégie coloniale d’avancée par le fait accompli. C’est la mobilisation du peuple palestinien, et elle seule, qui a pu mettre en échec cette stratégie.
Le PIR salue la révolte de la jeunesse de Jérusalem et celle des territoires occupés de 1948 contre les forces israéliennes et sa politique de judaïsation de la ville sainte. Il dénonce la complicité explicite du gouvernement français et du chef de l’État qui hier accordait à Israël « le droit de se défendre » contre la population désarmée de Gaza et qui aujourd’hui lui donne le droit de porter atteinte à la ville sainte.
PIR