En prison depuis plus de 28 ans, Georges Abdallah est pourtant légalement libérable depuis 1999, date à laquelle il a terminé la peine de sûreté assortie à sa condamnation.
Cette décision enfin positive du tribunal signifiait que Georges Abdallah allait pouvoir retourner dans son pays pour y retrouver sa famille. Mais le parquet a immédiatement fait appel.
Chacun sait que le ministère public, en France, n’est en aucune façon une autorité judiciaire indépendante, mais qu’il est directement placé sous la hiérarchie du pouvoir politique par le biais du garde des Sceaux, ministre de la Justice. Cest donc Madame Taubira qui a décidé que Georges Abdallah resterait en prison. La ministre de la Justice prétend-elle le garder indéfiniment captif de l’État français ?
Des pressions du gouvernement étatsunien expliqueraient-elles l’appel de la récente décision de libération, comme ce fut déjà le cas en 2003 ? La ministre de la Justice compte-t-elle continuer à céder aux ingérences étrangères dans ce dossier ?
L’État français, qu’il soit gouverné par la « gauche » comme par la droite, resterait-t-il inflexible dans son acharnement à punir le militant révolutionnaire Georges Abdallah, parce que celui-ci ose résister depuis plus de 28 ans en prison, en gardant intactes ses convictions politiques et son engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte, et tout particulièrement aux côtés du peuple palestinien ?
L’appel du parquet est-il la réponse officielle de la ministre aux nombreux courriers d’élus (conseillers municipaux, généraux et régionaux, maires et sénateurs) réclamant la libération de Georges Abdallah, qui ont afflué ces derniers temps sur son bureau ?
Le 4 juin dernier, nous écrivions à la nouvelle ministre, pour l’informer sur ce dossier. Notre courrier était resté sans réponse. Le 20 juillet, nous avions donc manifesté devant le ministère de Madame Taubira, pour protester contre son mépris affiché, s’exprimant par son refus de recevoir des représentants des comités de soutien à Georges Abdallah, ce à quoi son prédécesseur avait pourtant consenti, en décembre 2011.
Pour faire entendre une fois de plus notre solidarité, pour dénoncer l’acharnement de l’État français et pour exiger la mise en liberté immédiate de Georges Abdallah et son retour au Liban, le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, avec l’ensemble des comités de soutien, appelle donc à un