Abou Ghorbyieh, considéré comme le patriarche des résistants palestiniens, a adressé une lettre à Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, lui demandant d’«arrêter les négociations et les rencontres inutiles avec les leaders de l’ennemi».
«Tu ne réussiras pas à revenir à Gaza sur les dépouilles des combattants et le sang des résistants et des civils», a-t-il ajouté.
Abou Ghorbyeh a accusé Abbas et la direction des forces de sécurité palestiniennes de collaborer au massacre de Gaza, rappelant leurs déclarations d’il y a quelques mois invitant Israël à une action commune contre la résistance islamique à Gaza avant la fin du mandat de Mahmoud Abbas.
Il a affirmé en outre : «le fait que la persistance des leaders de l’autorité à toujours faire porter la responsabilité des massacres au Hamas est en soi une collaboration active au crime et une collaboration qu’il faut à présent faire cesser».
Pour rappel, Abou Ghorbyieh (95 ans) avait participé à la révolte Al Qassam de 1936 et conduit l’une des troupes dans les combats de la résistance dans Jérusalem en 1947-1948.
Abou Ghorbyeh a demandé aux peuples arabes et musulmans d’adresser des lettres au président égyptien pour lui demander d’«arrêter d’exporter le gaz et le pétrole à l’ennemi sioniste et d’ouvrir le passage de Rafah».
Il a également affirmé qu’il fallait laisser ouvertes toutes les formes de combat, parmi lesquelles les opérations kamikaze, et laisser aux combattants le choix selon leur appréciation des conditions «mais le plus important est de poursuivre la résistance car c’est le seul moyen d’affaiblir l’ennemi».
Il a enfin ajouté que le lancement de roquettes depuis partir de Gaza sur les villes et colonies israéliennes était « une résistance très importante » car « du point de vue militaire, cela affecte le moral de l’ennemi ce qui est plus important que de faire des victimes ».
De son coté, la célèbre militante Leyla Khaled a appelé à la poursuite de la résistance et à l’arrêt de la division inter palestinienne « face aux massacres de la bande de Gaza dans le silence et la duplicité des régimes arabes ».
Leyla Khaled (64 ans) membre du bureau politique du Front Populaire de Libération de la Palestine et membre du Conseil national palestinien a déclaré que l’autorité palestinienne devait arrêter toute forme de négociation et toute rencontre avec les dirigeants de l’ennemi.
Source : http://www.aljazeera.net/
Traduction : NA (in http://www.ism-france.org/news/article.php?id=10713&type=analyse&lesujet=R%E9sistances)