Comprendre pour agir

Les quartiers populaires en débat à Bagnolet avec Medine, Mouloud Aounit et des sociologues

Le Lundi 31 Août 2009, le Ministre de l’Intérieur Brice
Hortefeux a organisé une rencontre avec des associations, qui
ne sont aucunement représentatives des quartiers populaires,
pour ouvrir un dialogue entres les jeunes et la Police.
Cette réunion fait suite à la mort d’un jeune de Bagnolet âgé de 17 ans, alorsqu’il tentait d’échapper en motocross à un contrôle policier. C’est le quatrième décès de cegenre en trois mois : le 9 juin, Ali Ziri à Argenteuil, le 14 juin, Rabah Bouadma à Belfort,le 8 juillet, Mohammad Benmouna à Firminy. A chaque fois, bien sûr, la police déclare
n’avoir aucune implication.

Nous n’avons rien à attendre de cette opération marketing entre ces associations et les
représentants de cet État qui organise la politique sécuritaire et incite la police à nous traquer
dans nos quartiers. La responsabilité première incombe directement aux
autorités politiques de droite comme de gauche depuis 30 ans.

En effet, la désignation d’un bouc émissaire et d’un ennemi intérieur a déjà été
utilisé durant la guerre d’Algérie, réactualisée en Mai 68, puis pendant les années 70/80 contre
les émigrés. Aujourd’hui nous vivons cette même politique contre les jeunes
français des quartiers populaires.

Ce climat sécuritaire a pour but d’entretenir la peur pour détourner la population des
vraies causes du désespoir des jeunes, subissant de plein fouet le racisme économique,
culturel, religieux, ethnique et politique.

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, la répression policière dans les
quartiers populaires et, plus généralement, contre toute la population issue de l’immigration,
a fait un bond en avant. Il s’agit, conformément à la politique coloniale, de rassurer ceux qui
voient en nous des « sauvages ». Au lieu de s’attaquer aux contrôles d’identités
racistes, aux harcèlements des jeunes, aux gardes à vue abusives, à la
brutalité et à l’impunité policière…, le gouvernement envoie encore et toujours des
CRS, des policiers et des hélicoptères pour quadriller les quartiers populaires, tandis que de
nombreux élus des communes et des responsables locaux des partis politiques multiplient les
contacts avec la population et les manœuvres en direction des associations pour dissuader
toute tentative de mobilisation pacifique de protestation.

Il est temps de sortir du piège police/jeune pour combattre le racisme
institutionnel mis en place depuis des
décennies, et dont les premières victimes
sont les couches sociales les plus
défavorisées de la population française.

AVEC LA PARTICIPATION De Mouloud Aounit et de MEDINE ET DES SOCIOLOGUES : Mathieu Rigouste, Marwan Mohamed.

Dimanche 8 novembre 2009 de 14:00 à 20:00

Salle des Conférences de Bagnolet
Place Salvadore Allende


Collectif des associations de Bagnolet
:

A.J.N (Association de Jeunesse La Noue)
A.E.B (Association ensemble de Bagnolet)
Groupe Frantz Fanon Bagnolet
L’Art le la Paix

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