« Au nom du peuple de Bolivie, de tous mes frères du continent et des régions du monde comme le Maghreb et les pays de l’Afrique, je fais appel à la conscience des dirigeants et députés européens, des peuples, citoyens et militants d’Europe, pour que ne soit pas approuvée le texte de la « directive retour ». Telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est une directive de la honte. J’appelle aussi l’Union européenne à élaborer, dans les prochains mois, une politique migratoire respectueuse des droits de l’Homme, qui permette le maintien de cette dynamique profitable pour les deux continents, qui répare une fois pour toutes l’énorme dette historique, économique et écologique que les pays d’Europe ont envers une grande partie du Tiers-Monde, et qui ferme définitivement les veines toujours ouvertes de l’Amérique latine. Vous ne pouvez pas faillir aujourd’hui dans vos « politiques d’intégration » comme vous avez échoué avec votre supposée « mission civilisatrice » du temps des colonies. »
Aujourd’hui, Evo Morales est confronté à une offensive sans précédent menée par les gros propriétaires terriens et les grands investisseurs dans le domaine de l’énergie qui veulent en finir avec sa politique de consolidation de l’indépendance nationale, de redistribution des richesses et des terres agricoles au profit des plus pauvres et de défense de la dignité des indiens contre la puissance des descendants des riches colons blancs qui tenaient jusque-là tous les instruments de pouvoir économique et politique. Les Etats-Unis sont directement impliqués dans les tentatives de provoquer la chute d’Evo Morales au point que celui-ci n’a pas hésité à expulser l’ambassadeur des Etats-Unis, imité, en guise de solidarité, par le Président vénézuélien Hugo Chavez.
Le Mouvement des Indigènes de la République tient à exprimer son soutien à la résistance des peuples d’Amérique Latine et, plus particulièrement aujourd’hui, aux présidents Morales et Chavez.
Le MIR
Le 15/09/08