Ce geste constitue non seulement une marque de soutien au peuple-frère de Palestine qui, à Gaza, est victime d’un véritable holocauste, mais c’est aussi une excellente chose pour le peuple vénézuélien lui-même. En effet, toutes les ambassades israéliennes à travers le monde sont des nids d’espions où le Mossad travaille de concert avec la CIA afin de comploter contre les régimes qui ne sont pas aux ordres de l’impérialisme occidental.
Il ne fait aucun doute que l’essentiel des occupations de l’ambassade sioniste à Caracas consistait à collecter des informations sur le régime de Chavez et à favoriser la diffusion de fausses informations visant à saper ce même régime. Pour cela, il faut énormément d’argent, mais pour ces gens-là, ce n’est pas un problème. L’escroc Bernard Madoff, soi-disant ruiné par la crise financière, a été laissé en liberté sous caution par la justice étasunienne contre le versement d’une somme de…10 millions de dollars.Le Mossad a trempé dans le renversement de Juan Bosch en République Dominicaine, de Salvador Allende au Chili, de Thomas Sankara au Burkina Faso, d’Aristide en Haïti. Il aide les services secrets français et espagnols dans leur lutte contre les nationalistes basques et corses. Il a infiltré l’essentiel des grands medias où il pratique la désinformation à grande échelle.
Nous en avons un bel exemple avec la boucherie qui se déroule actuellement à Gaza : toute la presse impérialiste répète en chœur que la majorité des 600 morts et 4.000 blessés palestiniens sont des combattants du Hamas, ce qui est faux. Archifaux. Les images de femmes et d’enfants éventrés le démontrent amplement. Même l’ONU s’est sentie obligée de réagir en affirmant que l’école qu’avait bombardée les Israéliens ne contenait que des civils, contrairement à ce qu’affirment l’armée sioniste et les medias aux ordres.Mais maintenant, il faut que d’autres pays du Sud suivent l’exemple du Venezuela, singulièrement ceux d’Afrique noire et des Caraïbes. Il n’est, en effet, pas normal que nous qui avons subi des siècles d’esclavage et qui continuons à subir le poids du néo-colonialisme, restions muets face à la barbarie qui se déchaine depuis huit jours à Gaza. Il n’est pas normal que nous que l’on a méprisé, piétiné, esclavagisé, torturé, nous ne réagissions pas face aux actes inqualifiables commis par l’armée israélienne contre un peuple sans défense.
Je lance un appel solennel aux intellectuels d’Afrique noire et des Caraïbes afin qu’ils usent de toute leur influence pour amener leurs différents gouvernements à rompre sans délai toute relation diplomatique avec l’entité sioniste. Ce que subissent les Gazaouis n’est, en effet, que le premier holocauste du XXIe siècle.Nous ne sommes ni Arabes ni musulmans, diront certains. Ce à quoi je répondrai que ce ne sont ni les Arabes ni les musulmans que nous devons défendre, mais un peuple qui été chassé de sa terre natale il y a 60 ans et que le voleur continue à martyriser aujourd’hui encore.Tous les peuples dont la dignité est bafouée, tous les peuples que l’on écrase sont nos frères : Tchétchènes, Tibétains, Corses, Basques, Kanaks, Quechuas, Haïtiens, Tsiganes, Berbères, Pygmées, Aborigènes, Inuits etc… L’Afrique noire et la Caraïbe doivent suivre l’exemple du Venezuela sans délai !
Raphaël Confiant, 8 janvier 2009