A l’instar du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, il est inscrit par les Etats-Unis sur leur liste des « terroristes internationaux » établie en 1995.
Une accusation dont il était fier dans sa lutte perpétuelle contre toute forme d’occupation occidentale et contre toute forme d’oppression !
Né en 1935 au sein d’une famille cléricale libanaise dans la ville de Najaf, dans le centre de l’Irak, Fadlallah est décédé dans un hôpital de Beyrouth des suites d’une hémorragie interne.
Avec sa montée en puissance pendant la guerre du Liban (1975-1990), il était considéré comme le guide spirituel du Hezbollah durant les premières années de ce mouvement fondé au Liban en 1982 à la suite de l’occupation israélienne !
Sayyed Mohamad Hussein Fadlalah ne laissait pas une occasion pour défendre les valeurs de la Révolution islamique en Iran, en lesquelles il croyait profondément.
Dans tous ses prêches, il dénonçait l’arrogance des puissances occidentales qu’il qualifiaient de coloniales et mettaient en garde la nation musulmane contre ses complots , ses guerres pour semer la zizanie entre les peuples arabes et musulmans.
Quant à la cause palestinienne, pas une fois son éminence ne cessait de rappeler l’importance de lutter pour cette cause sacro-sainte des Musulmans!
Il échappa à plusieurs attaques, dont l’une en 1985 dans la banlieue sud de Beyrouth dans laquelle 80 civils périrent.
Le charismatique dignitaire à la barbe blanche et au visage serein était aussi connu pour ses avis religieux tolérants, notamment vis-à-vis des femmes.
Il a participé en 1998 à une conférence universitaire à l’Université américaine de Beyrouth sur les droits de la femme. Il a publié une fatwa interdisant aux musulmans d’aider les Américains à occuper un pays musulman. Il réside actuellement à Beyrouth, où il est l’un des principaux leaders de la communauté chiite libanaise.
Le 25 novembre 2007, à l’occasion de la « Journée Mondiale Contre la Violence faite aux femmes », il donne un avis « juridique » contre toute forme de violence faite aux femmes qu’il qualifie de « comportement humain parmi les plus ignobles » et rejette la violence comme contraire aux préceptes de l’islam. Il refuse toute notion de supériorité ou de souveraineté de l’homme sur la femme.
En juin 2009, en plein débat sur le port du voile intégral en France, il avait accusé « le président français d’opprimer la femme et de porter atteinte à sa volonté et à sa liberté de choix lorsqu’on lui interdit de choisir ses vêtements ».
Auteur de plusieurs ouvrages théologiques, il était connu pour son ouverture sur le développement scientifique et son audace dans l’interprétation des textes de l’islam (ijtihad, propre au chiisme).
Fadlallah « était une autorité indépendante et se distinguait des autres autorités (chiites) par une grande ouverture d’esprit », affirme le père Antoine Daou, historien, secrétaire général du comité de dialogue islamo-chrétien au Liban.
Son influence dépassait les frontières du Liban.
SOURCE : Al Manar