Le taux de chômage dans les Zus est deux fois plus élevé qu’ailleurs : 17,9 % contre 8,6 % en 2007. Les jeunes (15-24 ans) sont les plus touchés, notamment les jeunes hommes avec un taux de 33,7 %. Mais ce taux est aussi élevé chez les jeunes filles : 30,4 %. Chez les plus âgés (50-59 ans), les hommes sont plus souvent au chômage, 17,3 % contre 9,6 % pour les femmes.
Cet écart s’explique d’abord par l’effet de la ségrégation urbaine. Ces quartiers ont connu le départ massif des couches moyennes, ils concentrent les difficultés sociales et on y trouve des populations ayant plus de difficultés à obtenir un emploi (sur-représentation des catégories populaires, des immigrés, des jeunes et des personnes peu ou non diplômées notamment).
A l’“effet quartier”, s’ajoute un “effet origine” : l’écart constaté est aussi une conséquence de la discrimination. Non seulement l’adresse portée sur le CV est stigmatisante, mais les employeurs et agences d’intérim opèrent aussi un tri plus ou moins explicite selon l’origine « ethnique » des postulants.
– Pour en savoir plus : rapport 2008 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles
SOURCE : Observatoire des inégalités