23 mois, 700 jours de génocide implacable, 23 mois de dévastations de géographies et de communautés entières, des milliers et des milliers de martyrs, hommes, femmes et enfants. Gloire aux martyrs de Palestine !
23 mois de résistance héroïque face à un occupant dont l’arrogance n’a plus aucune limite. 23 mois de lutte acharnée contre un bloc colonialiste qui soutient, sans relâche, la machine de guerre israélienne. Malgré une guerre d’anéantissement totale, la résistance palestinienne tient bon. Elle n’a pas été brisée. Honneur et gloire à la résistance palestinienne.
Depuis 23 mois, l’offensive génocidaire israélienne dévoile à l’ensemble du monde le véritable visage du projet colonial sioniste et de ses complices. Ils ont du sang sur les mains, et ils le savent. Ils mentent. Ils menacent. Ils sont vulgaires. Ils nous apparaissent aujourd’hui plus que jamais sous leur vrai jour. La faillite du libéralisme occidental est totale.
Depuis 23 mois, l’ensemble des dispositifs islamophobes antiterroristes sont mis au service de la répression des soutiens du peuple palestinien, et l’appareil idéologique islamophobe occidental tourne à plein régime pour tenter de justifier l’injustifiable. Les condamnations pour apologie du terrorisme pleuvent, les dissolutions se succèdent et les gardes à vues se multiplient. Dernière illustration en date : le département d’État américain a imposé des sanctions à trois ONG palestiniennes de défense des droits humains — al-Haq, le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) et le Centre al-Mezan — en raison de leur soutien à l’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur l’état génocidaire.
Cette vaine tentative de faire taire les voix palestiniennes et leurs soutiens s’inscrit dans une campagne continue, menée depuis des décennies par Israël et ses alliés, visant à effacer le peuple palestinien et à nier ses droits fondamentaux. Et pourtant, nous sommes toujours là, le peuple palestinien est toujours là.
Depuis 23 mois, nous voyons clairement se dessiner les contours de l’internationale colonialiste, dont les gouvernements s’imitent les uns les autres pour endiguer le mouvement pour la liberté palestinienne. Le soutien au sionisme, qui a permis aux génocidaires occidentaux de laver leurs mains après la seconde guerre mondiale, c’est le soutien à un génocide, à un génocide commencé en 1948. Les gouvernements occidentaux n’ont jamais eu et n’auront jamais aucune légitimité à lutter contre l’antisémitisme, et le génocide actuel est aussi leur échec final. Ils disaient « plus jamais ça », ils ne peuvent plus aujourd’hui. Tout est accompli.
L’idée même d’Israël est, en quelque sorte, presque déjà morte, et avec elle l’innocence blanche. Le génocide palestinien sera leur tombeau. A bas le colonialisme ! A bas le camp du génocide ! A bas le camp des hypocrites !
Le monde est aujourd’hui témoin du mirage que constitue la normalisation avec l’état sioniste. Elle n’apporte ni paix ni développement, mais misère et guerre. Aucun progrès réel au service des peuples ne peut être accompli dans la région en coexistence avec un état bâti sur la domination coloniale des peuples arabes et musulmans — un État qui, désormais, étend son agression à l’échelle régionale, ciblant la Syrie, le Liban, le Yémen, l’Iran et le Qatar. L’arrogance criminelle sioniste n’épargne personne, et ses complices sont promis à l’humiliation.
Le sionisme est dans une impasse, et est condamné à la guerre perpétuelle, la guerre pour une conquête qu’il ne pourra jamais tout à fait achever. Le sionisme est dans une impasse, mais il n’a pas encore perdu, et nous ne pouvons pas dire que nous avons gagné. Le sionisme gagne du temps.
Il y a beaucoup à apprendre d’autres mouvements historiques pour orienter notre action présente, des mouvements qui nous montrent que seule une pression populaire massive et déterminée peut faire bouger les lignes. La campagne mondiale de solidarité avec l’Éthiopie menée entre 1934 et 1936 contre l’invasion italienne, « Hands off Ethiopia », a mobilisé un large front transnational, et est reconnue comme un tournant majeur dans l’organisation des luttes antiracistes et anticoloniales, tant sur le continent africain qu’au sein de la diaspora. Elle a résonné dans les colonies, en articulant des revendications anticoloniales, antiracistes, et même ancrées dans un internationalisme islamique. En France, la mobilisation rassembla des organisations telles que l’Union des Travailleurs Noirs, la Ligue de Défense de la Race Noire, le Comité de Défense d’Éthiopie, ou encore l’Étoile nord-africaine. À l’échelle mondiale, une diversité d’actions militantes se déploya dans les rues de Harlem, du Cap, de Londres, de Kingston, de Paris, de Rio de Janeiro, de Nairobi, d’Alexandrie, de Calcutta, du Tamil Nadu, du Kerala, de Karachi, de Peshawar, et bien d’autres villes encore. Les formes d’engagement allaient des plus classiques — pétitions, sit-in, manifestations, journées et semaines abyssiniennes, collectes de fonds, envoi de fournitures médicales — aux actions les plus incisives : grèves, blocages, sabotages, mutineries, boycott économique des produits italiens, refus de livraisons d’armes à l’Italie, mobilisation des dockers pour empêcher le chargement des navires italiens, ou encore participation de pilotes afro-américains dans l’armée de l’air éthiopienne.
Nos luttes ne sont jamais vaines, même quand elles semblent échouer, et nous devons faire face à la guerre psychologique coloniale qui diffuse le défaitisme et sème l’impuissance dans nos rangs. Souvenons-nous des mobilisations massives contre les guerres en Afghanistan et en Irak. Elles n’ont pas empêché les invasions, c’est vrai. Mais elles ont joué un rôle clé dans la délégitimation de l’impérialisme occidental et ont nourri les défaites politiques et militaires de ces puissances, comme en Afghanistan.
Aujourd’hui, ce que l’État colonial israélien déchaîne sur Gaza n’a pas de précédent. L’un des empires les plus puissants au monde et l’une des colonies de peuplement les plus brutales de l’histoire moderne jettent tout leur poids sur une étroite bande de terre déjà ravagée – et échouent. Ils échouent à soumettre une population réfugiée. Ils échouent à briser la résistance. La destruction des organisations palestiniennes a échoué. Le nettoyage ethnique a échoué. Le projet de recolonisation, comme celui de colonisation totale, a échoué, et le peuple palestinien est toujours là.
L’échec du projet israélien est aussi l’échec d’un système global : celui qui tente de transformer une lutte anticoloniale en simple « conflit » entre deux parties prétendument égales. C’est aussi l’échec des puissances occidentales, françaises et arabes — en particulier l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte — qui ont tenté de reconfigurer la Palestine en une question diplomatique, étatique, libérale ; autrement dit, dépolitisée et vidée de son tranchant révolutionnaire.
Mais la Palestine ne se résume pas à une quête abstraite de « paix » : elle incarne une résistance contre l’effacement, la dépossession et la colonisation des terres, des corps, des mémoires, contre les logiques raciales et exterminatrices présentes ou latentes dans l’organisation de notre monde. Et ce schéma vacille. Alors, ensemble frappons plus fort !
L’heure n’est ni à l’attente, ni à la résignation. L’heure est à l’escalade de nos luttes et à faire trembler les fondations du pouvoir suprémaciste et colonial. Les États coloniaux n’arrêteront jamais de nourrir le régime sioniste — à moins que le prix à payer ne devienne insoutenable et trop coûteux pour eux de le faire. Alors frappons là où ça fait mal.
Organisons-nous sans relâche. Renforçons nos fronts, élargissons nos territoires de résistance et tissons des alliances anticoloniales solides. Bloquons le flux de l’économie génocidaire. Brisons les chaînes de la complicité !
Vive la Résistance. La Palestine vaincra et sa victoire sera la nôtre !
PIR
Podcast: Play in new window | Download







