Cela veut dire qu’il y a des gens qui sont dans une situation d’exploitation et de ségrégation raciale ; et l’on vous fait comprendre qu’il ne faut même pas en parler, ni même le dire, ou simplement prononcer leur nom !
Et leur nom c’est les békés !
Parce que dans la langue guadeloupéenne, notre langue, il y a plusieurs façons de désigner les personnes de phénotype indo-européen : on trouve les termes blancs pays, blancs matignon, et nos blancs créoles.
Mais les personnes vivant en situation de ségrégation raciale ; qui ne se mélangent pas biologiquement – parce que ne souhaitant pas mélanger leur patrimoine…
Nous savons pertinemment que si dans notre pays il y a une pyramide sociale qui recouvre une pyramide raciale, c’est parce que notre pays est issu d’une histoire… Cette histoire, c’est celle d’un holocauste et de l’esclavage ; et il faut les nommer.
Et le groupe social existant à l’époque et qui en a bénéficié, a pour nom les békés ! On peut le dire ; c’est leur nom ! Et aujourd’hui ils essaient de faire en sorte que notre leader, et à travers lui, nous tous, soyons dans l’impossibilité de dénoncer un certain nombre de choses.
Patrice TACITA
Avocat,
Membre du Mouvement culturel AKIYO,
Membre du LKP,
Membre du collectif d’avocats du LKP
Texte de la pétition : A propos de la volonté de musèlement et de criminalisation du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon) par l’Etat français,
Nous soussigné-e-s, déclarons tout comme le porte-parole du LKP, Elie DOMOTA :
» Tous ceux qui refuseront d’appliquer l’Accord devront quitter la Guadeloupe… Jamais nous n’accepterons qu’une bande de békés rétablisse l’esclavage en Guadeloupe… »
Ansanm Ansanm nou ka lité… Ansanm Ansanm nou ké gannyé ! Jou nou ké mété a jounou… Péké vwè jou !
Publié par La Centrale UGTG le mercredi 18 mars 2009
SOURCE : Montray Kreyol