Une loi – des 19 janvier, 23 et 30 avril 1849 – a alloué aux « colons dépossédés » une indemnité pour compenser l’affranchissement d’esclaves. Une histoire connue, direz-vous. Sauf qu’on passe trop souvent sous silence que ces colons, propriétaires d’hommes, de femmes et d’enfants, ont continué à vivre confortablement en Guadeloupe. Ils maintiennent et renforcent leur domination économique en bénéficiant des avantages octroyés par la création des banques coloniales. Certains d’entre eux quittent l’archipel pour vivre de leurs rentes, la majorité investit dans les usines centrales et la production sucrière, plus tard dans la banane et les grandes surfaces commerciales.
Oruno D. Lara et Inez Lara