Omar Barghouti ( http://www.alterinter.org/auteur2611.html?lang=fr ) expliquait : «Sous-entendre] que toute opposition au sionisme en tant qu’idéologie coloniale et raciste, toute critique d’Israël ou toute action contre sa politique d’oppression serait par définition une attaque contre tous les Juifs, comme si tous les Juifs soutenaient, en bloc, Israël, et étaient collectivement responsables de sa politique. C’est ce présupposé qui la définition même de l’antisémitisme !» George Frêche, vrai sioniste et faux ami des juifs, a démontré cette affirmation de façon éclatante avec ce dérapage sur la judéité de Laurent Fabius, lui qui insultait de nazi un prêtre soutenant la campagne BDS contre l’installation d’une entreprise israelienne (Agrexco) qu’il avait encouragé.
George Frêche serait donc antisémite ? Laurent Fabius l’affirme ( [http://www.metrofrance.com/info/fabius-juge-les-propos-de-freche-antisemites/mjba!tkwaCJiqbugrU/ ), mais vous ne devez pas le croire, selon la doxa dominante quant il s’agit de racisme, lui le principal intéressé est trop partial. ll faudrait donc s’en référer à l’expertise d’une autorité compétente pour en juger. Et que dit l’autorité compétente, en l’espèce le président du CRIJF ? «Je sais que Frêche n’est pas un antisémite» ( http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=18600&returnto=accueil/main&artyd=11 ). Et vous pouvez le croire sur parole car c’est un expert, juif de surcroit ! Un expert qui trouve légitime le débat sur l’identité nationale, appelle à l’interdiction de la burqa, ou demande, sans rire, au parti des Verts la tête de notre sœur et amie, la sénatrice des Verts Alima Boumedienne-Thierry pour sa présence à la conférence que nous avions organisé en présence d’Ali Fayad du Hezbollah ( http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=806 ).
Tout ça ce n’est pas paradoxal, c’est la conséquence logique de l’instrumentalisation de l’identité juive à des fins sionistes, dont le CRIJF est le nom. Ainsi la réaction philosémite ( http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=620 ), défini comme l’amour proclamé des Juifs et d’Israël de façon indifférencié, du CRIJF et de Frêche, n’est rien d’autre que l’instrumentalisation de la souffrance des juifs en Europe et de la culpabilité Occidentale au profit de la défense d’un Occident Blanc impérial et colonial, dont le sionisme est l’avant-poste en terre d’Islam.
Nous pourrions cependant nous étonner que le PS ne réagisse avec une telle force qu’à cette dernière sortie antisémite de Frêche et peu sur les précédentes alors qu’il n’a toujours pas sanctionné Manuel Valls pour ses propos sur le déficit de blancos. Mais le personnage de Frêche est, rappelons-le, pour ceux qui trouveraient qu’on en fait décidemment bien trop pour une si petite histoire, un multi-récidiviste des sorties racistes notamment contre les Musulmans, les Noirs et les harkis. Il ose dire tout haut ce que son complexe de souchien lui sussure tout bas. En somme il est le prête-nom du souchisme. Idéologie que partagent les partisans de l’idée d’une France éternelle et immuable des français de souche.
«Ce que j’entends par « réaction philosémite » c’est donc, sous le déguisement d’une lutte contre l’antisémitisme, une agression idéologique contre les fils d’immigrés, principalement Arabes ou Noirs, et les intellectuels, principalement progressistes. Or lutter contre l’antisémitisme, cela supposerait précisément l’inverse : de prendre la défense des fils d’immigrés et des intellectuels.» C’est sur ces sages propos d’Ivan Ségré ( http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=620 ) que nous pourrions conclure. Or je ne peux résister à la tentation de vous faire part de ces mots de George Frêche, candidat à sa propre réélection à la tête de la région Languedoc-Roussillon, ne résonnait pas pl n’avait pas avoué fièrement en 2008 : «Moi j’ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue.» Tragiquement lucide sur le coup…
Bader Lejmi, membre des Indigènes de la République
Anthologie des propos de George Frêche :
Sur Israël :
«Montpellier est un poste avancé de Tsahal»
« Moi je me souviens être allé à Tibériade lors de la guerre des Six jours (1967) et c’est là que je me suis fais un ami, je vais vous dire qui c’est : Nicolas Sarkozy. Eh oui, car on n’est pas du même bord, mais pour Israël on est du même bord. Et je suis ravi que pour la première fois la France ait élu au suffrage universel direct – ça sera mon bonheur dans mon malheur – ait élu un juif président de la République. On avait eu Léon Blum et Mendès France premiers ministres, mais on n’avait jamais eu un juif élu au suffrage universel, c’est un beau succès. Et en plus avec Kouchner ministre des affaires étrangères, qu’est-ce que vous voulez de plus ? »
« Alors je vais dire à mon ami Kouchner : « et quand c’est que tu reconnais Jérusalem capitale d’Israël ? ». » (non-reconnu par l’ONU, et pas même par les USA)
à propos d’un délégué de la CIMADE, pasteur luthérien, militant de la campagne BDS de boycott contre Israël :
«Et je dis à mon ami le pasteur Nuñez qui mène cette manifestation, qu’il devrait se souvenir des luthériens qui ont voté Hitler en Allemagne en 1933. Il ne faut pas se tromper de combat. Moi, je salue les calvinistes des Cévennes qui ont aidé les Juifs de la Shoah. C’est cela le vrai et le bon combat. »
Sur les Noirs :
14 novembre 2006 : «Dans cette équipe, il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s’il y en a autant, c’est parce que les Blancs sont nuls. J’ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks »
Sur les non-souchiens :
Conférence de presse du 16 novembre 2006 : « C’est comme dans d’autres secteurs : ça me peine que pour bâtir on soit obligé de faire venir des Estoniens, des Lituaniens, des Polonais, des Marocains, des Algériens, des Tunisiens, etc. Il y a un certain nombre de gens qui ne participent pas à l’effort national (…). J’ai honte pour les Français de souche blanche. Avoir une équipe de neuf Noirs sur onze, ça veut dire qu’une grande majorité de Français ne pratiquent plus le football à ce niveau (…). De toutes les façons, la meilleure preuve (de mon innocence) est que
l’ensemble des élus qui se trouvaient présents n’ont estimé ni opportun ni nécessaire d’intervenir».
Sur les Musulmans et les Arabes :
A propos d’une femme voilée d’un tchador
«Ne vous inquiétez pas pour la dame, elle n’a que les oreillons.» (Juin 2000)
Pendant le passage sous un tunnel dans le tramway qu’il inaugurait à Montpellier
«Ici, c’est le tunnel le plus long du monde: vous entrez en France et vous ressortez à Ouarzazate», la ville marocaine désignant pour lui la Paillade, le terminus du train, un quartier à forte population immigrée. (Juin 2000)
«Ils ne vont pas vouloir maintenant nous imposer leur religion! Ceux qui ne veulent pas respecter nos valeurs qu’il rentrent chez eux!» (2002)
«L’incapacité de notre pays, depuis 40 ans, à intégrer convenablement les millions de citoyens nés, sur notre sol, de parents d’origine étrangère, constitue (…) la plus grande menace intérieure pour notre avenir.» «Le problème majeur n’est pas la religion, mais le nombre.» (La Gazette de Montpellier, Mai 2003)
Sur la colonisation :
« Il y en a marre de voir la France se culpabiliser sur la colonisation. » (décembre 2005)