Le nouveau ministre de l’Immigration, Eric Besson veut attendre avant de signer le décret d’application des tests ADN. Il évoquait même un délai d’ «un mois et demi ou deux mois », dans une émission diffusée le 17 février par la chaine TV5 Monde. « Il y a eu, à juste titre, tellement de précautions que un, il faut vérifier que le décret d’application est bien conforme à l’esprit et la lettre de la loi, et deuxièmement que ça a encore une signification parce qu’on peut aussi bâtir une cathédrale dans laquelle on ne peut pas entrer », avait-t-il déclaré sur cette chaîne.
L’adoption du projet de loi avait suscité un tollé dans l’opinion publique en 2007. Ces tests ADN doivent permettre de déterminer la filiation des candidats au regroupement familial. Cette mesure très largement impopulaire, ne concernerait qu’un nombre limité de personnes. Ce qui, selon Eric Besson, justifie ces précautions. « Mon intuition, c’est que de toute façon, dans tous les cas de figure, il ne pourrait y avoir que peu de cas d’application, parce que la loi a été tellement encadrée à la suite de la polémique que vous connaissez que son effet sera de toute façon mineur », a-t-il précisé.
Le ministre de l’Immigration était d’ailleurs en déplacement la semaine dernière à Londres à ce sujet. Il s’est renseigné sur la mise en application de ces tests outre Manche, où ils sont pratiqués depuis 1991. Le délai qu’il s’est donné doit lui permettre de consulter les spécialistes de la question: « C’est ce que je suis en train de regarder et d’explorer, c’est pour ça que j’ai dit que je consulte un certain nombre de personnes pour vérifier si le décret est bien conforme à la loi et d’autre part qu’il est efficace » a-t-il déclaré à TV5 Monde, à la veille d’une réunion interministérielle, prévue ce mercredi, sur la mise en œuvre de ces tests. Elle a finalement été déprogrammée sans date ultérieure.
Jeudi 19 Février 2009
Source :
http://www.saphirnews.com