Son indifférence à l’islamophobie : il a été moralement complice de l’affaire des caricatures et ne s’est pas distingué du ton général de la campagne, d’une rare violence, faisant du prophète de l’islam un terroriste. Plus récemment, il s’est gardé de condamner l’agression islamophobe avérée dont a été victime Nouredine Rachedi par deux hommes se disant nazis.
Le mois du Ramadan étant aussi le moment où les musulmans dirigent leurs regards vers les lieux saints de l’islam et en particulier El Quds (Jérusalem), cette soirée ne saurait nous faire oublier le sionisme militant du maire de Paris :
– Inauguration de la place Theodor Herzl, père du sionisme, le 5 juillet 2006.
– Accueil à Paris en mars 2008 du salon du Livre Franco-Israélien au moment où Gaza, assiégée, était écrasée sous les bombes.
– Campagne active pour la libération de 2 soldats israéliens tombés aux mains de la résistance libanaise en juillet 2006.
– Campagne pour la libération du soldat franco-israélien, Gilat Shalit, et indifférence totale au sort du jeune Franco-Palestinien, Salah Hamouri, otage de l’Etat d’Israël depuis 2005.
– Apologie du sionisme, qualifié par le maire de Paris de mouvement de libération, glorification de la création d’Israël dans le mépris cynique du 60ème anniversaire de la Nakba (expulsion des 800 00 Palestiniens en 48) le 16 mai dernier et promesse d’une rue Ben Gourion. A quand une rue Ariel Sharon ?
– Cadeau d’une fontaine à la municipalité de Jérusalem pour l’inauguration de la place de Paris en juin 2008, en feignant d’oublier que la partie arabe de la ville, incluant les lieux saint musulmans et chrétiens, souffre sous l’occupation depuis 1967.
– Acceptation de la tenue des galas de soutien à l’armée israélienne. Soutien concret au KKL, agence israélienne de colonisation, camouflée à Paris en association écologique loi 1901.
– Soutien à l’intervention française en Afghanistan
M. Delanoë, le temps où il suffisait d’accrocher quelques médailles en chocolat au revers du burnous d’un quelconque caïd ou bachaga pour mieux fouler du pied les revendications légitimes des indigènes ne semble pas révolu pour vous !
M. Delanoë, nous n’attendons de vous ni faveur, ni passe-droit mais un traitement politique juste. Nos voix ont une dignité : l’arrêt de l’instrumentalisation de l’islam à des fins politicardes, la reconnaissance et la condamnation de l’islamophobie, mais aussi un positionnement conforme au droit et à la justice sur les différents conflits de la planète et en particulier en Palestine et en Afghanistan, comme a su le faire un autre maire d’une autre grande capitale européenne, Ken Livingston.
Chers frères, chères sœurs qui nous avez lu jusqu’au bout, nous vous souhaitons malgré tout une bonne soirée et espérons que ce mois de Ramadan se passe dans les meilleures conditions.
Mouvement des Indigènes de la République, Paris, le 8 septembre 2008
