Attendu depuis longtemps, le PIR Paris est heureux de vous annoncer un événement de portée mondiale la naissance de son ciné club !
Pourquoi ?
Son objectif sera de transmettre la mémoire des luttes, de former à la vie politique, mais aussi de confronter les opinions à travers une programmation exceptionnelle; d’une richesse inégalée. Bref des films que vous n’êtes pas près de voir à la télé !
Quand ?
Les séances se tiendront tous les quinze jours pour commencer mais chaque semaine si affinité, le dimanche à partir de 16h et ce jusqu’à 19h. Chaque film sera suivi d’un débat animé par Youssef Boussoumah mais aussi pourquoi pas d’autres intervenants au nombre desquels nous l’espérons un jour notre ami adulé René Vautier.
Où ?
Au local national du PIR 81 rue Gabriel Péri à St Denis centre, Métro St Denis Basilique à 15 mn de la place de Clichy.
Quoi ?
La programmation évidemment fera la part belle aux films liés aux luttes de l’immigration, à notre lutte décoloniale ici, mais aussi à l’histoire et aux luttes d’Afrique, Palestine, monde arabe, Amérique latine, Asie, Etats-Unis, aux relations de l’Occident avec le reste du monde, à la France Afrique, à l’histoire des luttes indépendantistes mais pourra aussi musarder du côté de chefs d’œuvre incontestables du 7eme art pour autant qu’ils seront propres à édifier les consciences.
La première séance se tiendra dimanche 19 décembre à 16h.
C’est par « La Bataille d’Alger » un film culte qui raconte avec le souci du détail historique un épisode majeur de la lutte anticoloniale, en l’occurrence la lutte d’indépendance algérienne, que nous avons décidé d’inaugurer le cinéclub.
Dimanche 16 décembre , 16 h « La bataille d’Alger » sera suivie d’un débat: « La guerre d’Algérie dans la France d’aujourd’hui, est elle vraiment terminée ? »
Il faut savoir que le personnel politique aux commandes de la France aujourd’hui n’ a plus rien à voir avec le gaullisme des années 60/70. A la faveur de l’arrivée au pouvoir de Sarkozy mais déjà aussi sous Mitterrand et Chirac sont remontés à la surface des spectres, des idées, des problématiques directement héritées des guerres coloniales. Ainsi nombre de collaborateurs et ministres de Sarko se veulent les continuateurs des jusqu’aux boutistes de l’Algérie française, Devedjian, Longuet, Madelin, Hortefeux Vaneste qui soutient le rassemblement anti musulman de dimanche prochain à Paris, ont tous été ou continuent à être militants d’organisations comme Occident, Ordre nouveau de J.M. Le Pen puis le GUD dont les références sont à chercher du côté des terroristes de l’OAS pro colons algérie française.
C’est pourquoi ce film est dédicacé à Marine le Pen, la copine d’Alain Soral qui vient de comparer les musulmans aux occupants allemands en France durant la seconde guerre mondiale. Histoire de lui rappeler l’époque où son nazi de père appliquait aux Algériens les méthodes de la gestapo allemande pour que l’Algérie continue à être occupée par la France.
Ce film au rythme époustouflant raconte à travers le parcours du célèbre martyr Ali La pointe l’affrontement mené dans la casbah d’Alger, en 1957 / 58 entre 8000 parachutistes français des meilleures troupes d’élite sous les ordres des officiers Massu et Bigeard et l’ALN, l’armée clandestine de libération algérienne. Depuis la naissance du FLN en 1954 et la structuration clandestine de cette organisation en groupe de guérilla urbaine jusqu’à l’indépendance. Un grand moment d’émotion mais aussi de vérité historique, œuvre d’un réalisateur scrupuleux Gillo Pontécorvo. Un film magnifique primé de nombreuses fois et interdit de diffusion en France pendant plus de 15 ans. Avis aux amateurs, ce film qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie ne va pas vous laisser indemne.
Un magazine commente à son propos: Avec La Bataille d’Alger en 1966 Gillo Pontecorvo parvient à traduire avec un souci d’objectivité une page importante de la guerre d’Algérie. Un film qui ne manque pas de faire grand bruit lors de sa sortie en salles en 1966. Divers incidents, menaces, écrans de cinéma lacérés, bobines détruites, attaques de salles de cinéma par les nostalgiques de l’Algérie française ont conduit l’Etat à retirer le film de l’affiche jusqu’en 1981.
Alors à dimanche, chers frères et sœurs.