S'incrire à notre Newsletter
Nous faire un virement électronique par Paypal ou carte bancaire:
Nous sommes les Indigènes de la République

Un ouvrage qui revient sur les sept ans d'existence des Indigènes de la République à travers une anthologie de textes et des entretiens...
EN SAVOIR PLUS...Réseau décolonial européen
Téléchargements
Archives de catégorie : Auteurs
Caroline Fourest ignore à peu près tout du colonialisme. Cela n’a rien de répréhensible en soi mais représente un foutu problème quand on se mêle de dénoncer sur le ton de l’évidence les avis contraires au sien. Ce qui met Fourest dans tous ses états, c’est deux choses : lorsqu’on souligne la persistance des rapports coloniaux à l’époque actuelle et lorsqu’on dénonce la dimension coloniale de l’« influence » culturelle européenne.
Pour elle, la colonisation, c’est l’occupation d’un territoire, occupation de peuplement, militaire ou administrative. Ce qui lui permet d’affirmer, par exemple, que « la République est loin d’avoir inventé le principe de l’expansion coloniale. L’un des plus grands impérialistes de l’époque récente reste l’Empire ottoman ». Cette définition de la colonisation se distingue à peine des acceptions vulgaires qui confondent, un peu comme la nuit où tous les chats sont gris, les multiples formes historiques d’expansion territoriale armée, voire les simples mouvements de populations. La notion de colonisation recouvrirait ainsi un sens générique, naturaliste, qui permet à la fois de parler de colonies d’oiseaux sur une île de l’archipel de Mingan dans le golfe du Saint-Laurent, de la colonisation des continents asiatiques et européens par l’Homo sapiens au détriment de l’homme du Néandertal, des empires coloniaux de l’Antiquité, des empires chinois, musulman ou russe, des colonialismes espagnol, hollandais, britannique ou français et même de colonisation de l’Europe par les hordes immigrées du Tiers monde. En s’appuyant sur une telle définition, on ne peut évidemment saisir les mouvements historiques de l’humanité. On en arrive également à déduire qu’une fois le territoire colonisé parfaitement pacifié, la colonisation réellement ou en apparence irréversible, ou alors l’occupant renvoyé sur ses territoires d’origine, il deviendrait anachronique de parler encore de colonisation.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Sadri Khiari
Un commentaire
“We will have to put together the collabos’ dossiers, those of Charlie’s assassins. I will name them: they are the Indivisibles of Mrs Rokhaya Diallo who awarded the Y’a Bon Awards to Charlie Hebdo, I got it, Luc Ferry got it too, Christophe Barbier, many people, Finkielkraut, they are the Indigenous People of the Republic (PIR), there is the Nekfeu rapper who wanted to do a ‘burning by fire for these Charlie Hebdo sons of bitches,’ Guy Bedos, who we have known to be better inspired. It will require a systematic and historical report on all those who have ideologically justified the death of the twelve Charlie Hebdo journalists.” Pascal Bruckner, January 15, 2015 (28 minutes on Arte).
“What bothers us, it’s not to live with bodyguards and death threats,” it’s the other attacks, “from people who call you Islamophobic while you are anti-racist and you are fighting for freedom. The most painful are these pernicious attacks that can arm a Kalashnikov!” Caroline Fourest, January 8, 2015 (Special Envoy speaking on France 2).
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
Laisser un commentaire
« Il faudra faire le dossier des collabos, des assassins de Charlie. Je vais les nommer : il y a les Indivisibles de Mme Rokhaya Diallo qui a décerné à Charlie Hebdo le Y’a Bon Awards, je l’ai eu, Luc Ferry l’a eu aussi, Christophe Barbier, beaucoup de gens, Finkielkraut, il y a les Indigènes de la république, il y a le rappeur Nekfeu qui voulait faire « un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo », Guy Bedos qu’on a connu mieux inspiré. Il faudra faire de manière systématique et historique le rapport de tous ceux qui ont justifié idéologiquement la mort des douze journalistes de Charlie Hebdo. » Pascal Bruckner, Le 15 janvier 2015 (28 minutes sur Arte).
« Ce qui nous embête, ce n’est pas de vivre avec des gardes du corps et les menaces de mort », ce sont les autres attaques, « des gens qui vous traitent d’islamophobes alors que vous êtes anti-racistes et que vous vous battez pour la liberté. Le plus pénible à vivre, c’est ces attaques pernicieuses qui peuvent armer une kalachnikov ! »». Caroline Fourest, le 8 janvier 2015 (Envoyé Spécial sur France 2).
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
Un commentaire
O ataque contra Charlie Hebdo suscitou uma emoção legítima em todo o país. Nada justifica tal crime, nada justifica que pessoas ataquem uma redação, nada justifica que jornalistas sejam assassinados, policiais, simples cidadãos, alguns porque são judeus. Nós não sabemos se haverá um “antes” e um “depois” desse dia 7 de janeiro, mas é vital que um debate seja aberto sobre o futuro comum que desejamos.
Esse debate começou, mas tem seguido uma via perigosa que é a de acusar os críticos de Charlie Hebdo de serem, mais ou menos diretamente, responsáveis pelas mortes do dia 7 de janeiro. Escutemos Jeannette Bougrab, antiga Secretária de Estado durante a presidência de Nicolas Sarkozy: “De tanto apontar os dedos para eles, dizer que na Charlie Hebdo eles são islamofóbicos, que eles detestam o Islã (…). Estou pensando nos Y’a bon awards e nos Indígenas da República, claro que eles são culpados. Eu o digo e assumo meus comentários.”
Esse tipo de argumento é regularmente desenvolvido pela ensaísta Caroline Fourest. Ele foi retomado em uma tribuna do Monde (9 de janeiro) por Christophe Ramaux, que insiste sobre a responsabilidade dos organizadores e dos participantes – do Partido dos Indígenas da República ao Politis, passando por Edwy Plenel e Attac – de um colóquio, no dia 13 de dezembro de 2014, contra a Islamofobia (ao qual Ramaux visivelmente não compareceu).
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
Laisser un commentaire
L’attaque contre Charlie Hebdo a suscité une émotion légitime dans tout le pays. Rien ne justifie un tel crime ; rien ne justifie que l’on s’en prenne à une rédaction ; rien ne justifie que l’on assassine des journalistes, des policiers, de simples citoyens, certains parce qu’ils sont juifs. Nous ne savons pas s’il y aura un « avant » et un « après » ce 7 janvier, mais il est vital que s’ouvre un débat sur l’avenir commun que nous voulons.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
4 commentaires
L’indompté, l’indomptable breton, notre frère en humanité s’est éteint. Chéchia et casquettes basses, drapeaux et « Gwenn ha du », en berne. Que fusent mille youyou en son hommage ! C’est un géant qui nous quitte.
Comment dire simplement une si grande perte ? Comment dire simplement à ceux qui ne le connaissent pas, tout ce que nous lui devons à l’instar de ce que nous devons à nos autres frères que furent les Maurice Audin, Henri Alleg, lieutenant Maillot, Francis Jeanson ou Jean Louis Hurst.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Youssef Boussoumah
Laisser un commentaire
First, my thanks to the Department of Ethnic Studies and Townsend Center for the Humanities for the invitation and especially for their trust in me in the last four years. We have been collaborating for a while now every time I meet with the department’s students and activists it is very stimulating. It is all the more the case given that, here, “race” as a social and political phenomenon does not shock or at least does so much less than in France. I therefore feel much more comfortable exploring and discussing these issues here. I should mention that part of this paper was presented at a conference in Tangier on December 6, 2013. The title of my presentation is borrowed from the organizers of the “Gender in Action” colloquium in Tangier: “Feminist or not?”
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Houria Bouteldja
Laisser un commentaire
Dans le numéro d’octobre 2014 de la revue Lignes, consacré aux nouvelles extrêmes-droites[1], et dans son dernier livre, Les nouveaux rouges-bruns. Le racisme qui vient[2], Jean-Loup Amselle prolonge son entreprise de déconstruction de l’ethnicisation du débat public et des conflits sociaux en France, en s’en prenant directement au Parti des indigènes de la République qui, selon lui, rejoindrait paradoxalement le Front national et Farida Belghoul, Dieudonné et Alain Soral, au sein de cette tendance.
Ses attaques ont été relayées dans la presse de gauche, notamment par Laurent Joffrin dans Libération[3]. Pourtant, cette charge n’a rien d’original: Jean-Loup Amselle nous adresse les reproches qu’on nous fait continuellement, très souvent sans nous avoir vraiment lus, en radotant les mêmes lieux communs qui reposent sur les mêmes postulats idéologiques. Nous profitons donc de cette nouvelle salve pour, à notre tour, situer et déconstruire.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Malik Tahar-Chaouch
Laisser un commentaire
Le texte que nous reproduisons ci-dessous est tiré de l’intervention qu’a fait Selim Nadi lors de la 11ème édition du colloque Historical Materialism, organisée à la School of Oriental and African Studies, à Londres. Ce texte a été présenté dans le panel « Race matters » où intervenaient également Alberto Toscano (sur W.E.B. Du Bois, la version française de son intervention est disponible au lien suivant : http://revueperiode.net/de-laristocratie-ouvriere-a-lunion-sacree-du-bois-sur-les-origines-coloniales-de-1914/) et Satnam Virdee (sur Stuart Hall). Il s’agissait dans ce texte de présenter le P.I.R à un public non-francophone et de développer certains de ses concepts fondamentaux et les enjeux stratégiques qui s’ouvrent à lui.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Selim Nadi
Laisser un commentaire
Lorsque le philosophe libéral Isaiah Berlin (1909 – 1997) revint sur sa traversée du XXème siècle, il écrivit « Je m’en souviens seulement comme du siècle le plus terrible de l’histoire occidentale » ; de la même manière, une autre figure ayant parcouru la quasi-totalité du XXème siècle, l’historien – qui fut membre du Parti Communiste britannique – Eric Hobsbawn (1917 – 2012) écrivit dans son fameux ouvrage L’Âge des extrêmes, que 1914 inaugure l’ère des massacres (p. 47) et rappelle qu’à l’époque la plupart des observateurs européens voyaient dans le début de la Grande Guerre la fin du monde, avant d’ajouter : « L’espèce humaine a survécu, mais le grand édifice de la civilisation du XIXème siècle s’est écroulé dans les flammes de la guerre mondiale » (p. 44). Alors que partout, l’on « célèbre » actuellement le centenaire de la Première Guerre Mondiale, il est primordial de nous rappeler que 1914 représentait principalement la fin de la fin de leur monde ! Car le nôtre était à feu et à sang depuis longtemps déjà. À ce niveau, Enzo Traverso n’a pas totalement tort lorsqu’il écrit que la tétralogie proposée par Hobsbawn (L’Ère des révolutions, L’Ère du capital et L’Ère des empires), ainsi que son magistral travail L’Âge des extrêmes – qui apparaissent aujourd’hui comme des travaux de référence – sont teintés d’eurocentrisme. En effet, qu’est ce que la Première Guerre mondiale sinon la transposition en Europe de ce qui se passait déjà dans le monde extra-européen ? Alors que les livres d’histoire font de l’assassinat de l’archiduc Franz-Ferdinand l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale, il est primordial, pour nous, de rappeler que la guerre résulte principalement de l’éclatement des tensions entre puissances impériales dans leur entreprise de « partage » du monde. Car c’est la lutte pour ces sphères d’influence qui a engendré d’énormes tensions entre les puissances européennes.
Publié dans Actualités, Archives, Auteurs, Selim Nadi
Laisser un commentaire





