L’émotion parcourt le pays, particulièrement les quartiers de l’immigration, et davantage encore à Nanterre. Un enfant a été exécuté en pleine rue, par un policier, encouragé par un de ses collègues. Exécuté à bout portant.
Nous présentons nos condoléances à la famille de Naël, à ses proches et à son quartier. Son prénom sera dorénavant rappelé lors des manifestations, aux côtés de Zyed, de Bouna, de Mouhsin, de Hakim, de Lakhamy … et de centaines d’autres – Allah yarhamhom- morts assassinés ces trente dernières années, victimes d’une politique raciste et coloniale.
Rien n’aura été épargné à ses proches sitôt la nouvelle de sa mort connue : le recours à des mensonges sur une prétendue légitime défense, l’invocation d’un casier judiciaire. Les violences verbales à l’encontre des jeunes rassemblés pour exprimer leur colère et les arrestations de certains d’entre eux.
Une mécanique habituelle, mais qui semble quelque peu enrayée par les images implacables montrant bien cette exécution effectuée sans trembler.
Mais ne nous trompons pas. La mécanique permettant d’exonérer les policiers et leur hiérarchie cherchera d’autres moyens pour s’abattre. C’est pour cette raison qu’il nous faut soutenir la lutte engagée par la famille et le quartier, sur tous les plans : démarches judiciaires, rassemblements, marches … Il nous faut être aux côtés des jeunes qui ont perdu leur frère et ne pas les laisser seuls face à la police et à la justice.
Nous appelons toutes les organisations opposées aux violences policières racistes à unir leurs voix et leurs forces dans ce long combat qui nous attend pour honorer nos êtres chers et pour notre dignité à tous.
Pas de justice, pas de paix!
PIR