Malgré la dure répression ordonnée par Hollande 10 000 manifestants à Paris ce Samedi 19 juillet

Le président Hollande a déclaré aujourd’hui : « Ceux qui veulent à tout prix manifester en assumeront la responsabilité ». En nous mobilisant massivement, nous lui avons répondu : « Ceux qui veulent à tout prix user d’un droit démocratique fondamental ne céderont pas à vos menaces ».

Dès 14h, des centaines de manifestants ont répondu à l’appel des organisations palestiniennes et solidaires, bravant ainsi l’interdiction maintenue malgré nos recours juridiques et les appels nombreux qui jusqu’au sein du PS demandaient au gouvernement de cesser de se baser sur les mensonges de la LDJ pour attenter aux libertés publiques.
A 15h, plusieurs milliers de manifestants avaient rejoint le carrefour Barbès bouclé par un dispositif policier massif. Les manifestants venant de Gare du Nord ont été refoulés par les forces de l’ordre sur le boulevard Magenta, ce qui a vite créé un attroupement sur le parvis de la Gare.
A 16h, le paroxysme de cette journée de mobilisation populaire en soutien à la résistance palestinienne a été atteint : au moins 7000 personnes à Barbès, 1000 à la Gare du Nord et, en comptant les très nombreuses personnes empêchées de rallier les lieux de rassemblement, nous estimons à 10 000 le nombre total de personnes qui ont bravé la répression aujourd’hui.

Dans ces conditions, à Barbès, la tension est vite montée suite au bouclage de toutes les issues. Les personnes souhaitant quitter le rassemblement en ont été empêchées par les barrages policiers. Un sit in a été organisé, très vite pris pour cible par les tirs de flashball, de grenades lacrymogènes et grenades vomitives. Au moins 20 manifestants blessés et souffrant de troubles respiratoires, notamment des femmes et des enfants, ont été décomptés par les organisateurs. A ce stade, malgré les appels au calme répétés des manifestants, la tension est montée et l’escalade s’est poursuivie dans les heures suivantes.

A Gare du Nord, le rassemblement s’est déroulé de façon plus calme. Sans surprise, la police a réservé un traitement plus violent aux habitants du quartier populaire de Barbès, alors que la présence de nombreux touristes à Gare du Nord semble avoir favorisé une relative retenue ; cela rappelle les plus sombres heures de l’ère coloniale. Le rassemblement à Gare du Nord a été dissout à 17h15 ;un peu avant un cortège de 200 personnes avait réussi à rejoindre Barbès. Pendant ce temps, un millier de personnes ont réussi à trouver une issue au quadrillage policier de Barbès, et sont allés en manifestation spontanée défilant du boulevard Magenta à Châtelet, avant de se disperser dans le calme à 18h15. Ceci atteste qu’il était parfaitement possible qu’une manifestation ait lieu à Paris ce jour, comme partout en France. C’est la décision politique, pour ne pas dire idéologique, du gouvernement usant d’une violence disproportionnée qui a créé les conditions des troubles à l’ordre public, dont le gouvernement porte donc la totale responsabilité.

Nous restons mobilisés pour obtenir la libération de nos jeunes camarades interpellés. Notre vigilance est accrue après la condamnation d’un jeune à 4 mois de prison ferme la semaine dernière.

Nos mots d’ordre restent clairs : nous continuerons de nous battre pour pouvoir exprimer notre soutien à la lutte du peuple palestinien, et appelons d’ores et déjà à une manifestation nationale Samedi 26 juillet 15h, place de la République à Paris.

repress

Collectif des organisateurs des manifs Palestine

 

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