La discrimination s’est aussi portée sur la protection sociale, en les privant des avantages sociaux qu’ont tous les cheminots et en rallongeant leurs cotisations retraite qui est augmentée de sept ans. Le montant des retraites qui leur est versé, est en moyenne trois fois inférieur à celui de leurs collègues cheminots et les pensions de réversion aux veuves sont ridicules. Une partie de ces Chibanis ont été titularisés en cours de carrière, et en échange, ils ont dû accepter d’être rétrogradés et ont perdu jusqu’à quinze ans d’ancienneté dans l’entreprise. Ces faits, que la SNCF ne conteste pas, sont clairement discriminatoires et appellent à l’indignation de tous. Cette situation est identique à celle des anciens combattants, à celle des mineurs du Nord et d’autres… Les faits sont là, mais on promet 25 ans de procédures à ces pères de famille dont les enfants sont des français qui voient les droits de leurs pères bafoués. Le silence assourdissant des syndicats, qui ne se prononcent pas sur le sort de 916 de leurs collègues cheminots, est révélateur du clivage malsain entretenu par la direction, entre les différents « types » de travailleurs. A travail égal : salaire égal, protection social égale, retraite égale. Ces demandes sont légitimes et doivent être défendu par tous. Une société qui ne respecte pas ses anciens, n’a pas d’avenir.
Le 05 mars 2014 à 13h00, a eu lieu le procès opposant 208 Chibanis cheminots à la SNCF, pour des faits de discriminations, au conseil des prud’hommes de Paris. Pour affronter cette épreuve, les Chibanis ont besoin d’être soutenu et écouté.
Communiqué de l’Association Droit à la Différence
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