Afin que le peuple marocain puisse défendre son droit de préserver sa mémoire nationale et que lui soit reconnu son droit à la réparation des dommages qu’il a subis pendant cette période suite aux violations graves des droits humains qu’ils soient politiques, civils, économiques , sociaux ou culturels et partant des articles 2 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui stipulent le droit des peuples à l’autodétermination et en se basant sur à la définition donnée lors de la conférence de Durban en 2001 qui considère que le colonialisme a conduit au racisme et à la discrimination raciale qui constituent des crimes contre l’humanité, l’Association Marocaine des Droits Humains, se fondant sur les normes internationales basées sur le dévoilement de toute la vérité, de toutes les violations graves des droits humains et la détermination des responsabilités y afférentes et sur le principe de la non-impunité et de l’équité dans ses diverses aspects,
1. Appelle les deux États français et espagnol à :
– Présenter officiellement des excuses au Peuple marocain sur les crimes qu’ils ont commis tant du fait de l’exploitation et du pillage de ses richesses durant les années du colonialisme que des crimes politiques et civils commis à l’encontre des résistantes et des résistants et la réparation des dommages et la réhabilitation des victimes de leurs politiques racistes et coloniales.
– Reconnaître les graves dommages causés par les crimes que le colonialisme a commis, les réparer et d’en indemniser le Peuple marocain ainsi que pour l’épuisement de ses richesses.
– Respecter le droit du Peuple marocain à l’autodétermination politique et économique et de mettre un terme à leurs politiques hégémonistes et aux relations non équilibrées entre elles d’une part et le Maroc de l’autre qui constituent autant d’écueils devant son droit d’asseoir une véritable démocratie répondant aux normes reconnues à l’échelle internationale.
– Mettre fin à la colonisation espagnole des territoires marocains à Ceuta, Melilla et les îles du Nord.
– Présenter à la Justice les personnes impliquées dans l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka et lever le secret-défense du dossier.
2. Appelle l’État marocain à :
– Mettre un terme à l’hégémonie et à l’ingérence des puissances impérialistes dans les affaires intérieures du Maroc par leur respect du droit du Peuple marocain à l’autodétermination en promulguant une constitution démocratique qui fasse du Peuple le détenteur de tous les pouvoirs et mette fin au despotisme et reconnaît l’indépendance du pouvoir judiciaire qui mette fin à la prévarication et à l’impunité et protège les victimes des violations et des abus.
– Ce que la récupération de Ceuta et Melilla soit l’une des questions prioritaires dans les relations avec l’Espagne.
– Réviser tous les accords de coopération et de libre-échange qui violent les droits du Peuple marocain et spolient ses richesses et qu’il arrête de jouer au gendarme contre les migrants et les demandeurs d’asile se dirigeant vers l’Europe.
– Mettre un terme et abandonner le projet du Train à Grande Vitesse qui illustre une violation du droit du Peuple marocain à s’autodéterminer et constitue un symbole témoignant de la poursuite de l’hégémonie française au Maroc.
– Préserver la dignité des citoyen(ne)s marocain(e)s résident(e)s à l’étranger et défendre leurs droits menacés par les politiques racistes des pays d’accueil et de veiller pour mettre un terme aux humiliations et à l’atteinte à leur dignité auxquelles elles/ils sont exposé(e)s devant les consulats des États européens au Maroc et de riposter de façon catégorique aux politiques humiliantes des visas.
3. Salue toutes les forces démocratiques et toutes les consciences vives en France, en Espagne et partout en Europe qui ont démasqué les crimes commis par le colonialisme à l’encontre des peuples colonisés, qui ont soutenu leur lutte contre l’occupation et qui continuent à exprimer leur appui au mouvement démocratique marocain dans son combat contre le despotisme et la prévarication et pour la dignité, la liberté, l’égalité et la justice sociale et contre l’hégémonie impérialiste.