Ces dernières se sentent autorisées à passer à l’acte du fait de la banalisation de l’islamophobie, de la chasse aux Rroms, des violences policières, de la poursuite de l’expulsion des sans-papiers, du report de la loi sur le droit de vote aux résidents étrangers, des discriminations racistes qui continuent à une large échelle, etc.
La riposte est urgente et ne peux se limiter à une simple logique défensive. Défendre ces deux camarades c’est passer à l’offensive et visibiliser le camp d’un antiracisme politique, et non moral, et d’une revendication d’égalité réelle et sans restrictions sur la seule base de la résidence sur le territoire. Le nombre importants de soutiens spontanés reçus en quelques jours indique la possibilité d’agir rapidement, nationalement et localement et de rendre visible de manière incontournable ce camp dont nous avons besoin. Des rappeurs et autres artistes, des universitaires, des dessinateurs, des caricaturistes, etc. et, surtout des centaines de militants, nous ont fait part de leur disponibilité et de leur volonté de se mobiliser.
Il s’agit maintenant de nous organiser d’abord localement mais aussi de nous coordonner nationalement.
Une campagne de pétition de masse : objectif 100 comités d’action et 100 000 signatures
Une pétition de soutien comportant une liste de premiers signataires sera rendue publique dans la semaine du 12 novembre avec possibilité d’une signature en ligne. Au-delà de la signature en ligne, il s’agit d’organiser des campagnes publiques de signatures de rue (avec affiches, tracts, happenings, etc.)
Cette première phase a également un objectif de structuration. Elle doit devenir le support de la création de comités locaux d’actions antiracistes. Il s’agit à la fois de faire converger les réseaux militants existants et d’organiser de nouvelles forces.
L’objectif que nous nous fi xons est de toucher les 100 villes les plus importantes de
France pour atteindre 100 000 signatures (soit 1000 signatures par comités locaux).
Bien sûr, ces signatures sont avant tout un prétexte à la mobilisation et ne peuvent être recueillies que si chaque comité local se fixe un plan d’action régulier alliant le procès qui va s’ouvrir et l’actualité antiraciste locale.
A travers cette première campagne, il s’agit également de collecter les moyens financiers permettant bien sur de couvrir les frais du procès (qui s’élèvent déjà à plus de 10 000 € pour les deux intéressés) mais également de nous doter d’un matériel divers (affi ches, autocollants, badges, tee-shirts, brochures, etc.) et même, d’envisager de constituer un fond disponible pour tous les militants attaqués à l’avenir.
Un compte est train d’être ouvert, dès que les dépôts y seront possibles, les coordonnées bancaires seront communiquées. Un système de don en ligne sera aussi mis en place sur le site.
La rue est à nous : 100 débats, 100 concerts, 100 manifestations…
Pour une première apparition nationale coordonnée, les 100 comités pourront organiser un premier évènement public dans les 100 villes mi-février 2013 (date commune encore à défi nir), avec animations, prises de paroles, passage d’artistes et de chanteurs, dazibao d’expressions libres sur les thèmes de la campagne, les priorités antiracistes locales et l’actualité nationale, etc.
Il s’agit pour notre camp d’occuper l’espace public et les murs selon le slogan : « Pas de racisme dans nos quartiers, pas de quartier pour le racisme ! ». Des vidéos et photos de chaque initiative seront visibles sur le site de la campagne. Cette première grande visibilité nationale réunira toutes les conditions pour organiser dès la fin du printemps 2013 des initiatives de plus grande envergure dans les 100 villes engagées dans la campagne.
Seront mis à contribution :
– Les universitaires et auteurs ayant abordés un des thèmes de la campagne dans leurs travaux
– Les artistes et personnalités signataires
– Les réalisateurs qui ont produit des films et documentaires portant sur la campagne et sur l’histoire des luttes antiracistes (Im’média, etc.)
– Les avocats soutenant la campagne à qui il sera demandé des plaidoiries pouvant servir de base à une mise en accusation du racisme systémique, institutionnel, étatique, etc., et une critique des thèses racistes (racisme anti-blanc, culturalisme, discours sur les Rroms, etc.)
Cette tournée d’agitation/conscientisation pourrait être aussi l’occasion de rencontres
et de créations artistiques et militantes: chansons, spectacles, court-metrage, graffi tis, compilation sur le thème de l’insolence anti-raciste.
Nous proposons déjà que chaque signataire de la pétition écrive un mot, un poème ou un article selon sa convenance dans le but d’éditer un recueil « d’insolent-e-s anti-racistes ». L’idée d’une trace de la campagne sous forme de film ou de reportage sera demandée aux cinéastes et réalisateurs signataires.
Toutes ces actions devraient réunir les conditions d’une manifestation nationale pour le dernier trimestre 2013.