Pour en savoir plus :
Petite leçon de français d’une sous-sous-chienne aux souchiens malentendants par Houria Bouteldja
Hortefeux s’en va-t-en guerre ! et la réponse des Indigènes de la République
Soutien de Raphael Confiant et du NPA
L'affaire des « souchiens » devant les tribunaux
Le 14 décembre prochain, Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la république (PIR) comparaîtra devant le tribunal de Toulouse. Elle est poursuivie pour « propos racistes et plus précisément racisme anti-blanc » par une association d’extrême-droite, l’AGRIF, créée par Bernard Antony, un intégriste catholique, qui fut, entre autres choses, l’animateur d’un comité de soutien à l’OAS en 1962. L’accusation repose sur l’emploi par Houria Bouteldja du néologisme « souchien » (construit ironiquement à partir de l’expression « Français de souche ») au cours d’une émission de télévision diffusée il y a bientôt 3 ans et demi.
Rappelons qu’à la suite de cette émission, certains médias comme Marianne, ainsi que des personnalités médiatiques à l’instar d’Alain Finkielkraut relayés par le Bloc identitaire et Dominique Sopo, président de SOS racisme, avaient violemment dénoncé les propos de Houria Bouteldja. Affirmant, sans crainte du ridicule, avoir entendu distinctement un trait d’union, ils l’accusaient d’avoir dit « sous-chiens » et non « souchiens ». Cette même accusation avait été reprise par Brice Hortefeux, qui avait menacé de poursuivre Houria Bouteldja en justice, ainsi que par le Front national.
Nous sommes convaincus, quant à nous, qu’au-delà des gesticulations de l’AGRIF, l’enjeu du procès du 12 octobre, ne se limite nullement à la personne de Houria Bouteldja, ni à l’emploi du terme « souchien », largement repris depuis par des personnalités politiques et médiatiques de différents horizons, sans que cela soulève la moindre critique. L’enjeu réel est la criminalisation d’une parole libre et, plus encore, d’une parole libre, issue des luttes de l’immigration, des quartiers et plus largement des populations originaires des anciennes colonies françaises. A travers Houria Bouteldja, il s’agit de mettre au pas tous ceux qui ont fait le choix de construire un mouvement antiraciste autonome. En soutenant Houria Bouteldja le 14 décembre à 14h au TGI de Toulouse, c’est le droit à l’autonomie des mouvements antiracistes que nous défendons.
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