Il dénonce la décision affligeante et irresponsable du Parti de Gauche, qui, par un communiqué laconique, explique son retrait de la manifestation au prétexte qu’il s’y trouvait des formations religieuses. Code pour désigner les nombreuses associations musulmanes, dont l’UOIF. M. Mélenchon dont le logiciel est périmé, semble ignorer qu’il se trouve en France, d’une part, des croyants de toutes religions mais, d’autre part, plusieurs millions de musulmans qui ont parfaitement le droit de s’engager en politique et d’exprimer, à partir de leurs références cultuelles et culturelles, leur soutien à la cause de la justice. Ce qui est d’ailleurs le cas de nombreux militants du PIR.
Par ailleurs, le PIR qui considère comme précieuse l’existence du collectif national Palestine (CNJDPI) déplore le comportement d’une partie de celui-ci, qui, soucieuse de créer un large front allant jusqu’au Parti de gauche et sans doute inquiète de possibles accusations « d’islamogauchisme » à son encontre, a refusé in fine, le micro, au représentant du CBSP, Youssef Benderbal. Attitude d’autant plus sidérante que cette même association s’est investie humainement, matériellement et financièrement dans l’opération « flottille de la liberté » et que sa prise de parole était prévue. Soulignons que celle ci a véritablement sauvé l’honneur militant de ce pays puisque 7 des 8 Français à bord de la flottille, dont Y. Benderbal lui-même, en sont membres.
Enfin, le fairplay et le bon sens politiques élémentaires auraient voulu que la parole soit également accordée au représentant de l’UOIF, représentative d’une large fraction des manifestants, de même qu’à un représentant de la communauté turque compte-tenu de la nationalité des martyrs.
Pour sa part, le PIR continuera d’œuvrer pour que soit pleinement respectée la composante « indigène » du mouvement de solidarité avec la Palestine et pour que seuls triomphent nos objectifs politiques communs.
Le Secrétariat exécutif du PIR,
Saint-Denis, le 6 juin 2010