Pourquoi toute cette méchanceté ? Eh bien, parce que c’est gens-là m’énervent. Comme un seul homme, si j’ose dire, Martine Aubry, Benoît Hamon et tant d’autres responsables du PS, se sont déclarés offusqués par les propos racistes d’Hortefeux et ont exigé sa démission. Vais-je les contredire ? Sûrement pas. Mais quel culot ! Comment ces dirigeants socialistes osent-ils condamner avec autant d’aplomb le ministre de l’Intérieur ? Ont-ils « démissionné » leur Manuel Valls lorsqu’il a affirmé vouloir plus de « blancos » à Evry ? Combien de temps leur a-t-il fallu avant qu’ils ne se décident à exclure de leurs rangs le raciste George Frêche ?
Plus grave encore, au moment même où ils dénoncent Hortefeux, ils hésitent encore à se démarquer complètement du président du Languedoc Roussilon. Dans le cadre de la préparation des élections régionales à venir, certains, comme Martine Aubry, seraient en effet bien contents de se débarrasser de lui. Une bataille d’appartchiks sans principe, ni plus ni moins : Frêche avait soutenu Ségolène Royal en 2007 en échange, dit-on, de sa réintégration au PS. D’autres responsables socialistes, par contre, voudraient composer avec lui : « Voilà le deal, on présente un candidat contre toi et puis on fusionne au second tour ». Une telle solution aurait l’avantage de satisfaire les caciques locaux et autres élus PS, tous englués jusqu’au coup dans le système ethno-véreux de l’ancien maire de Montpellier. Dans cette affaire, on le voit, le racisme de Frêche n’entre pas en ligne de compte sinon, peut-être, comme alibi pour ceux qui veulent sa peau.
Puant!
Walou