Chiffres

367 burqas et moi et moi…

367 représente le nombre de femmes en France qui portent la burqa, voilà donc le péril vert, la déferlante islamiste en jupon, l’objet de toutes les hystéries françaises, voici que la montagne de bobards accouche, encore et toujours, d’une souris verte…

367 femmes portent la burqa, sur l’ensemble du territoire, ce chiffre provient de l’observation de la police (DCRI), alors si même les pandores, héritiers de Vidocq, le disent qu’ajouter de plus, les bras nous en tombent littéralement…

367 femmes dont la majorité porte le voile intégral volontairement – par provocation («La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds » a écrit Brecht ), c’est toute la blabalterie pour songe-creux laicards et républicains, qu’on nous a servi ad nauseam, qui s’effondre tel un château de sable construit sur les dunes du Sahara… Que ceux-ci se rassurent, cela n’empêchera aucunement son réenclenchement dés que le besoin se fera sentir…

367 femmes dont la plupart a moins de 30 ans, toute cette belle jeunesse indisponible sur le marché de la séduction, voilà qui a de quoi réveiller les fantasmes orientalistes du plus beau pays du monde, voilà surtout matière à interroger les modèles culturels dominants qui produisent de si singuliers phénomènes…

367 femmes dont 26 % sont des Françaises converties à la religion musulmane – comptez-vous les envoyer en Afghanistan, ces pauvres souchiennes, afin de les bombarder en toute bonne conscience ? En tout cas, si vous comptiez réveiller les pulsions xénophobes francaouies, si sensibles et si mobilisables, j’ai bien peur que, cette fois-ci, ce ne soit manqué, il va falloir que vous nous expliquiez ce paradoxe-là…

367 femmes dont presque toutes vivent dans des grosses agglomérations urbaines (en région parisienne, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le Nord ou en Rhône-Alpes…), ce qui démontre que le phénomène est bien le fait de la (post)modernité, aussi cessez votre rhétorique creuse sur l’archaisme («En 1780, la modestie exigeait de nombreuses femmes à travers le monde, du Bengale aux Iles Fidjî, qu’elles gardent les seins nus. En 1914, les missionnaires chrétiens et les réformateurs des mœurs indigènes avaient fait en sorte qu’une poitrine nue soit considérée comme indécente. Cela constitua en soi une formidable inversion dans le processus déterminant les usages relatifs au corps. Dans le monde musulman, la burqa islamique, recouvrant totalement le corps des femmes, connut une popularité croissante. Souvent considérée, à tort, par les Occidentaux d’aujourd’hui comme une forme d’obscurantisme médiéval, la burqa fut en réalité la forme moderne que dut prendre leur vêtement pour permettre aux femmes de sortir de leur réclusion domestique forcée et de jouer un rôle, même limité, dans les affaires publiques et commerciales» (C. A. Bayly, La Naissance du monde moderne, 1780-1914)) et l’exotisme présumé de ces conduites qui sont bel et bien d’ici. Et c’est d’ici et de maintenant qu’elles doivent être pensées et interrogées …

367 femmes qui portent la burqa et 62 millions de veaux qui gobent n’importe quoi ! Comment se fait-il ? Là est la vraie interrogation, et personne pour la formuler… L’autre question étant : Pourquoi fabrique-t-on coûte que coûte de l’Altérité ? Quel en est le but ? Car comment ne pas voir, même si c’est gênant à reconnaître, que tout dans le profil de ces 367 femmes montre qu’elles sont filles de leur temps et parfaitement du cru.

Et parmi ce peuple de veaux trône et pérore Elisabeth Badinter, néo-féministe de son état, Louise Michel de la rive gauche, et fille d’un Barnum Français… A ce troupeau de veaux, à qui Elisabeth Badinter faisait, il y a peu, l’apologie de la gaudriole à la française et au droit de cuissage sublimé dans son Fausse route, elle, émargeant à Publicis ad vitam eternam, dont la profession réelle est d’acheter « du temps de cerveaux disponibles » de ces 62 millions de veaux précisément, offre en holocauste, à leurs bas instincts, les 367 Belphégors en toute impunité, en déclarant péremptoirement : « pourquoi ne pas gagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul ne vous demandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à leur tour, où votre époux pourra être polygame et vous répudier quand bon lui semble…? »(*).

Madame Badinter, je vous fais cette demande solennelle, connaissant votre intérêt pour le bien commun, Madame, vous serait-il possible de devenir la 368 ème Belphégors de France, et muette de surcroît ? (On couvre bien les perroquets braillards…) Nous, magnanimes, nous promettons, pour notre part, de ne vous inviter à aucun voyage, une fois muni de votre couvre-chef salvateur, vous pourrez rester sur le territoire national comme bon vous semble. Poser cet acte fort, nous ferait des vacances bien méritées, songez-y, à nous et aux 367 autres. Merci d’avance…

Le Bougnoulosophe

SOURCE : Les indigènes du Royaume

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