Mais le problème est resté entier. Les « sans-papiers » ont continué d’être surexploités par un patronat intéressé à pousser toujours plus loin la déréglementation du marché du travail. Et, qui par cette « mise en concurrence de tous contre tous », cherche à tirer les conditions de travail et de salaire de l’ensemble des salariés du pays vers le bas. Cela avec la complaisance des gouvernements qui se sont succédés.
Parallèlement dans la dernière période, la politique dite de « lutte contre l’immigration irrégulière » s’est soldée par des lois de plus en plus restrictives, de véritables politiques de « chasse à l’étranger », avec des quotas d’expulsions toujours plus élevés.
En prime, les travailleurs migrants avec ou sans papiers ont été désignés comme « boucs émissaires » du fléau social qu’est le chômage. Et plus généralement les étrangers, comme responsables de l’insécurité, de la délinquance et des trafics de drogue.
Les « sans papiers », les travailleurs-euses sans papiers, avec les organisations syndicales, les associations de défense des droits humains et les collectifs ont résisté à la mise en oeuvre de cette politique par des grèves massives, des occupations, des manifestations et des marches, etc.
La majorité des électeurs a sanctionné cette politique répressive de N.Sarkozy et de ses gouvernements comme sa reprise des discours qui étaient restés jusqu’ici l’apanage de l’extrême droite raciste et xénophobe.
Le combat continue !
A l’occasion du 16éme anniversaire du honteux coup de hache contre la porte de l’église Saint Bernard à Paris, nous, syndicats, associations et collectifs de sans papiers appelons à manifester partout dans l’unité le samedi 1er septembre 2012 pour :
La régularisation des sans papiers qui travaillent d’une façon ou d’une autre.
La fermeture des centres de rétention administrative (CRA).
L’arrêt des contrôles au faciès et des expulsions.
L’égalité de traitement entre Français-es et Etrangers-es dans les études comme au travail.