Le nazisme comme projet de white supremacy au niveau planétaire

Le texte qui suit est extrait d’un essai du philosophe et historien italien Domenico Losurdo, intitulé « White supremacy e controrivoluzione. Stati Uniti, Russia bianca e Terzo Reich », publié une première fois en 2008. Nous remercions chaleureusement Domenico Losurdo d’avoir accepté de le voir mis en ligne sur notre site. Nous remercions également notre ami Valerio Starita d’avoir bien voulu le traduire pour les Indigènes de la république. Parmi les nombreux ouvrages de Domenico Losurdo publiés en France, nous vous recommandons particulièrement « Le révisionnisme en histoire. Problèmes et mythes », Albin Michel, 2006, et, plus récemment, « Contre-histoire du libéralisme », éd.La Découverte, 2013, qui souligne le lien entre libéralisme et production des races sociales. Pour ceux qui n’aiment pas trop lire, on ne saurait trop conseiller un petit livre intitulé « Le péché originel du XXème siècle », éditions Aden, Bruxelles, 2007.

Hitler lui-même fait implicitement référence aux théoriciens de la white supremacy ([En anglais dans le texte (NdT).)] quand en 1928 il s’exprime très positivement sur l’ « union américaine » qui, « stimulée par les doctrines de certains chercheurs raciaux, a fixé des critères déterminés pour l’immigration([Hitler 1961, p. 125. )] ». C’est un exemple dont il est nécessaire de tirer profit : « Introduire en pratique dans la politique appliquée les résultats déjà disponibles de la doctrine de la race sera un devoir du mouvement national-socialiste ». D’autre part les enseignements venus d’outre-Atlantique sont également précieux sur le plan proprement théorique ; nous sommes en présence de « connaissances et résultats scientifiques », d’une « doctrine de la race » générale qui illumine l’ « histoire mondiale([Hitler 1961, p. 127 )] ». Voilà une clef précieuse désormais à notre disposition pour lire de façon adéquate, au-delà des apparences, les conflits politiques et sociaux non seulement du présent mais aussi du passé.

Il convient de prêter particulièrement attention à l’influence exercée par Stoddard sur la réaction allemande et sur le nazisme. Nous avons vu la grande considération que lui vouaient en particulier Ratzel, Spengler et Rosenberg : mais il s’agit également d’un auteur encensé par deux présidents états-uniens (Warren Gamaliel Harding et Herbert Hoover). L’interprétation du premier en particulier donne à réfléchir : « Quiconque prendra le temps de lire attentivement le livre de Lothrop Stoddard, Le Flot montant des peuples de couleur contre la suprématie mondiale des blancs, se rendra compte que le problème racial présent dans les États n’est rien d’autre qu’un aspect du conflit racial auquel le monde entier fait face». On comprend alors l’intérêt reconnaissant et même l’enthousiasme du nazisme. Alors qu’il passe quelques mois en Allemagne, Stoddard rencontre non seulement les plus grands « scientifiques » de la race, mais également les plus grands dirigeants du régime, c’est-à-dire Himmler, Ribbentropp, Darré et le Fürher en personne ([Kühl 1994, p. 61; le procès de Harding est mentionné dans l’introduction de Stoddard 1925a.)].

Tout cela ne doit pas nous étonner. Le Troisième Reich se présente comme la tentative, développée dans les conditions de la guerre totale et de la guerre civile internationale, de réaliser un régime de white supremacy à l’échelle planétaire et sous hégémonie allemande, en ayant recourt à des mesures eugénistes, politico-sociales et militaires.
Il convient d’éviter – observe Rosenberg en 1927 – la confrontation suicidaire qui a eu lieu pendant le premier conflit mondial :

« Le programme peut être ainsi synthétiquement formulé : l’Empire britannique prend en charge la protection de la race blanche en Afrique, en Inde et en Australie, l’Amérique du Nord prend en charge la protection de la race blanche sur le continent américain, tandis que l’Allemagne la prend en charge dans toute l’Europe centrale en étroite collaboration avec l’Italie, laquelle obtient le contrôle de la Méditerranée occidentale afin d’isoler la France et de vaincre les tentatives françaises de conduire l’Afrique noire à la lutte contre l’Europe blanche ([Cité par Hildebrand 1969, p. 85.)] ».

Mais ce qui est essentiel, c’est le discours d’Hitler (cité plus haut) aux industriels allemands à la veille de la prise du pouvoir. À ses yeux, la question décisive, autour de laquelle tournent toutes les autres, est claire: « l’avenir ou le crépuscule de la race blanche ([Hitler 1965, p. 78 (27 janvier 1932).)] ». Afin de déjouer les menaces qui pèsent sur la « position dominante de la race blanche » il convient de renforcer à tous les niveaux son « aptitude à la domination » (Herrensinn) ([Hitler 1965, p. 75.)]. Il faut d’autre part identifier clairement l’ennemi, sans perdre de vue le fait que c’est la néfaste agitation bolchévique (ou plutôt judéo-bolchévique) qui stimule d’un coté la révolte des peuples coloniaux et de l’autre dégrade la bonne conscience des blancs se considérant détenteurs d’un droit naturel à la domination. C’est elle qui promeut la « confusion de la pensée blanche européenne » c’est-à-dire de la « pensée européenne et américaine » et vise en définitive à « détruire et éliminer notre existence en tant que race blanche ([Hitler 1965, p. 77.)] ». La lutte menée par la race et la civilisation blanche contre ses ennemis est la clef de la compréhension de tous les conflits : l’Espagne conquise par Franco est une Espagne tombée « dans une main blanche ([Hitler 1965, p. 753 (5 novembre 1937).)] », et ce malgré le fait que les troupes coloniales marocaines aient largement contribué à la victoire.

Plutôt que de « blancs », Hitler préfère parfois parler de « nordiques », d’« aryens » c’est-à-dire d’ « occidentaux » : « Notre peuple et notre État ont été eux aussi édifiés en faisant valoir le droit absolu et la conscience seigneuriale de cet homme dit nordique, des composantes raciales aryennes que nous possédons encore aujourd’hui au sein de notre peuple ([Hitler 1965, p. 80.)] ». Mais les termes en question sont utilisés dans une large mesure comme synonymes aussi chez les théoriciens états-uniens de la white supremacy. Il reste clair que pour Hitler, restent exclus de l’espace sacré de la civilisation les peuples coloniaux (y compris les « indigènes » de l’Europe orientale où l’Allemagne est appelée à édifier son empire continental), les bolchéviques et, naturellement, les Juifs, étrangers à la race blanche, à l’Occident et à la civilisation pour de multiples raisons : ils viennent du Moyen-Orient, ils sont concentrés au sein de l’Europe orientale, sont les principaux inspirateurs de la barbarie bolchevique orientale et, de plus, font tout ce qu’ils peuvent pour alimenter le conflit au sein des peuples blancs et occidentaux.

À la lumière de la trahison consommée d’un pays comme la France envers la race blanche, il est clair qu’il est du « devoir en particulier des États germaniques » de bloquer le processus d’ « abâtardissement ([Hitler 1939, p. 444)] ». Comme nous le savons, en ayant évité la contamination raciale qu’ont subi les latins, les États-Unis ont obtenu une position dominante sur le continent américain. Grâce à la cohérence et à la radicalité dont elle fait preuve dans sa lutte pour la suprématie blanche et aryenne au niveau planétaire l’Allemagne est destinée à jouer un rôle hégémonique en Europe et, par extension, dans le monde. La conclusion de Mein Kampf est éloquente : « un État qui, à l’époque de l’empoisonnement des races, se dédie à l’entretien de ses meilleurs éléments raciaux, deviendra nécessairement le patron de la terre ([Hitler 1939, p. 782 (Schlusswort).)] ». L’obstination des autres pays germaniques à refuser de faire front commun avec le Troisième Reich contre la menace représentée par la révolte des peuples coloniaux et par la conspiration judéo-bolchévique n’est pas seulement l’expression d’un aveuglement politique mais également d’un abâtardissement racial. Sur son journal, Goebbels note : les élites anglaises « sont tellement infectées de judaïsme à cause des mariage juifs qu’en pratique elles ne sont plus en mesure de penser de façon anglaise ([Goebbels 1991, p. 1764 (12 mars 1942).)] ». Aux yeux du Führer, le ministre anglais de la guerre est un « juif marocain » et du « sang juif » coule dans les veines de F.D. Roosevelt, dont la femme a d’ailleurs un « aspect négroïde ([Cr. Losurdo 2007, chap. I, § 2.)] ».

Avec le développement de la guerre contre les États-Unis, ces derniers commencent a être décrits de façon analogue à celle dont les théoriciens états-uniens de la white supremacy et Hitler lui-même avaient décrit l’Amérique Latine : la république nord-américaine est désormais elle aussi caractérisée par un « mélange de sang juif et négrifié ([Hitler 1965, p. 1797 (11 décembre 1941).)] ». Alors que la défaite se profile déjà pour le Troisième Reich, son leader se comportera jusque à la fin en champion de la white supremacy : il continue à se prononcer pour la « domination blanche » et à célébrer l’expansion des « blancs » en Amérique ; malheureusement, l’ « américanisme » se trouve désormais être « judaïsé» et dégénéré (Hitler 1981, pp. 124-5 et 55-6.). La « désaryanisation » dont Stoddard avait parlé à propos de l’Amérique Latine est désormais mobilisée pour expliquer la guerre que la république nord-américaine mène contre un autre peuple germanique et l’alliance qu’elle a noué avec l’ennemi mortel de la race blanche (la Russie bolchévique et juive).

Progressivement, le nazisme trouve des sources d’inspiration dans le langage (ainsi que dans les institutions et dans les pratiques) des États-Unis de la white supremacy. Il ne s’agit plus seulement de l’Untermensch et de la Esbgesundheitslehre et de l’horreur envers la Rassenmischung et la Rassenschande, ou Blutschande. Le Troisième Reich prive les juifs de la citoyenneté politique : de même que l’Amérique était réservée aux blancs, l’Allemagne est désormais le pays des aryens. Ceux qui se trouvent être contaminés par du sang juifs sont considérés comme « mulâtres » (Mischlinge) ([Hilberg 1988, pp. 149 sqq.)], tout comme sont « mulâtres » (Mischlinge) aux États-Unis ceux que l’on soupçonne d’avoir la moindre goutte de sang noir dans les veines. Par ailleurs, quand pendant quelque temps les dirigeants nazis ont pensé à introduire la ségrégation raciale dans les trains contre les juifs, il est clair que l’antécédent des mesures analogues appliquées aux États-Unis (et en Afrique du Sud) contre les noirs (Hilberg 1988, pp. 146-7.) joue un rôle non négligeable.

Hitler ne perd pas de vue non plus le sort réservé aux Amérindiens. À son époque, Ratzel avait observé : « Mal située, la réserve (Reservation) fonctionne comme une prison voire pire étant donné qu’elle ne garantie même pas le maintien en vie » ; « les Indiens sont contraints de rester sur leurs terrains arides et stériles, et on leur interdit de chercher une nouvelle situation ailleurs». Selon Hitler ce sont les Polonais, les indigènes de l’Europe orientale qui doivent être enfermés dans une « réserve » (Reservation) ou encore dans un grand « camp de travail » (Arbeitslager)([Hitler 1965, p. 1591 (2 octobre 1940).)]. Plus précisément, Hans Frank, qui dirige le « gouvernement général » (Governatorato générale) (les territoires polonais n’ayant pas été incorporés directement au Reich), déclare que les Polonais sont appelés à vivre dans « une sorte de réserve » : ils sont « soumis à la juridiction allemande » sans être des « citoyens allemands » ([Cité par Ruge, Schumann 1977, p. 36.)] (c’est-à-dire précisément le traitement qui était réservé aux peaux-rouges).

Si les Polonais et les habitants de l’Europe orientale appelés à être expropriés, déportés ou décimés sont les Indiens de la situation, les survivants, destinés à alimenter le travail servile ou semi-servile, sont les Noirs : il n’est pas permis au Allemands de « se mélanger (…) au niveau du sang » avec une race servile ([Hitler 1965, p. 1591.)].

Un destin encore plus tragique attend les Juifs. Ceux-ci – comme l’avait observé Stoddard – occupent une position élevée « dans le ”corps des officiers” de la révolte » bolchévique et coloniale ([Stoddard 1984, p. 152.)]. C’est la logique qui guide le Troisième Reich dans la « solution finale ». Il est intéressant de noter que cette expression apparaît déjà aux Etats-Unis aux XIXème et le XXème siècles, dans des livres qui, bien que d’une manière encore vague et sans la cohérence génocidaire de Hitler, invoquent la « solution finale et complète » (final and complete solution) ou encore la « solution finale » (ultimate solution) du problème respectivement des « peuples inférieurs » et des Noirs en particulier ([Cf. Losurdo 2005, chap. 10, § 4)].

Au début du XXème siècle, dans les années qui précèdent la formation du mouvement nazi en Allemagne, l’idéologie dominante du Sud des États-Unis est exprimée lors des « Jubilés de la suprématie blanche », qui voyaient défiler des hommes armés et en uniforme, inspirés par « une profession de foi raciale » ainsi formulée :

« 1) « C’est le sang qui comptera » ; 2) la race blanche doit dominer ; 3) les peuples teutoniques se déclarent pour la pureté des races ; 4) le nègre est un être inférieur et restera comme tel ; 5) « Ceci est un pays de l’homme blanc » ; 6) Aucune égalité sociale ; 7) Aucune égalité politique (…) ; 10) Que l’on inculque au nègre cette instruction professionnelle qui lui permette de servir le blanc au mieux (…) ; 14) Que l’homme blanc de la condition la plus basse compte plus que le nègre de la condition la plus élevée ; 15) Les précédentes déclarations indiquent les directives de la Providence» (Dans Woodward 1963, pp. 334-5.).

Ceux qui professent ce catéchisme sont des hommes qui s’emploient à affirmer dans la théorie et la pratique l’absolue « supériorité de l’aryen » et sont même prêts à « envoyer en enfer » la Constitution pour pouvoir déjouer « la menace nationale épouvantable, malheureuse » que représentent les Noirs. Oui – observent des voix critiques isolées – terrorisés comme ils le sont, « les Noirs ne font de mal » à personne et de toute façon les bandes racistes sont prêtes à « les tuer et les effacer de la surface de la terre » ; elles sont décidées à instaurer « une autocratie absolutiste de race », avec « l’identification stricte de la race la plus forte avec l’exigence même de l’État ([Dans Woodward 1963, p. 332.)] ».

On comprend alors que, après avoir souligné les points communs entre le Ku Klux Klan et le mouvement nazi (entre les hommes en uniforme blanc du Sud des États-Unis et les « chemises brunes » allemandes), une chercheuse états-unienne contemporaine considère que l’on peut arriver à cette conclusion : « Si la Grande dépression n’avait pas frappé l’Allemagne avec toute la force avec laquelle elle l’a frappée, le national-socialisme pourrait être traité comme on traitait auparavant le Ku Klux Klan : comme une curiosité historique, dont le destin était déjà scellé ([MacLean 1994, p. 184.)] ». Ainsi, plutôt que l’histoire idéologique et politique (assez semblable dans les deux pays), ce qui explique l’échec de l’instauration de l’ « autocratie absolutiste de race » aux États-Unis et le triomphe de la dictature hitlérienne en Allemagne serait la diversité de la situation objective et la différence d’impact de la crise économique. Il est probable que cette affirmation soit excessive. Pour autant, les rapports d’échange et de collaboration restent fermes, à l’image du racisme anti-noir et anti-juif, qui s’établissent dès les années 1920 entre le Ku Klux Klan et les cercles allemands d’extrême droite. On peut même se demander si, pour comprendre la réalité du Troisième Reich, la catégorie d’ « autocratie absolutiste de race » ne serait pas plus précise que celle de « totalitarisme ». Initiée dans le Sud des États-Unis et développée ultérieurement à partir de la lutte contre un pays, la Russie soviétique qui, comme le dit Stoddard, avait vu en son sein l’ascension au pouvoir des « renégats » de la race blanche, ou encore, comme le dit Spengler, qui avait jeté le « masque blanc » et faisait désormais partie du « peuple de couleur de la terre », la contre-révolution déclenchée au nom de la white supremacy débouche finalement sur le nazisme.

Domenico Losurdo

 

Traduit de l’italien par Valerio Starita

Références citées :

Joseph Goebbels 1991, Tagebücher, a cura di Ralf Georg Reuth, Beck, München-Zürich

Klaus Hildebrand 1969, Vom Reich zum Weltreich. Hitler, NSDAP und koloniale Frage 1919-1945, Fink, München

Raul Hilberg 1988, The Destruction of the European Jews (1985); tr. fr., di Marie-France de Paloméra e André Charpentier, La destruction des Juifs d’Europe, Paris, Fayard

Adolf Hitler 1961, Hitlers Zweites Buch. Ein Dokument aus dem Jahre 1928, a cura e con commento di Gerhard L. Weinberg, Deutsche Verlags-Anstalt, Stuttgart

Adolf Hitler 1965, Reden und Proklamationen 1932-1945, (1962-63), a cura di Max Domarus, Süddeutscher Verlag, München

Adolf Hitler 1981, Hitlers politisches Testament. Die Bormann Diktate vom Februar und April 1945, con un saggio di Hugh. R. Trevor-Roper e una postfazione di André François Poncet, Knaus, Hamburg

Stefan Kühl 1994, The Nazi Connection. Eugenics, American Racism and German National Socialism, Oxford University Press, New York-Oxford

Domenico Losurdo 2005, Controstoria del liberalismo, Laterza, Roma-Bari

Domenico Losurdo 2007, Kampf um die Geschichte. Der historische Revisionismus und seine Mythen – Nolte, Furet und die andere, Papyrossa, Köln

Nancy MacLean 1994, Behind the Mask of Chivalry. The Making of the Second Ku Klux Klan, Oxford University Press, New York-Oxford

Wolfgang Ruge, Wolfgang Schumann (a cura di) 1977, Dokumente zur deutschen Geschichte. 1939-1942, Rödelberg, Frankfurt a. M.

Lothrop Stoddard 1984, The Revolt against Civilization. The Menace of the Under Man (1922), ristampa, Scribner, New York

C. Vann Woodward 1963, Origins of the New South 1877-1913 (1951), Lousiana State University Press; tr. it., di Luciano Serra, Le origini del nuovo Sud, Il Mulino, Bologna

(Le texte intégral a été publié une première fois dans «Belfagor. Rassegna di varia umanità», gennaio 2008, pp. 1-29; et réédité dans Andreas Piras, ed., Imperia. Esperienze imperiali nella storia d’Europa, Il Cerchio, Rimini, 2008, pp. 141-168)

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