Communiqué

La mort de Bigeard… « une triste nouvelle »

Le bourreau d’Alger n’est plus. Il est désormais face à son châtiment éternel. Alors que son supérieur, le Général Massu, avant de mourir, regretta officiellement d’avoir fait usage de la torture, Bigeard railla ces remords, les mettant sur le compte de sa ferveur religieuse. Il resta droit dans ses bottes jusqu’au bout, revendiquant, comme Aussaresses, ses actes de barbarie comme « un mal nécessaire ». Par la suite c’est en serviteur zélé de la FrançAfrique, qu’il officie au Centre Afrique, au Tchad et à Madagascar notamment.

Dans les hautes sphères de l’Etat, l’émotion est grande :

Nicolas Sarkozy a rendu hommage à un «très grand soldat», qui incarnait «pour les Français, la figure héroïque du combattant». Pour le ministre de la Défense, Hervé Morin, le nom de Bigeard valait à lui seul «tous les titres de gloire et tous les grades». Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice et ancienne ministre de la Défense a salué «un personnage profondément attachant, aussi bien qu’un grand serviteur de l’Etat et de la France. » Certains médias sont allés jusqu’à parler de « triste nouvelle ».

Pour sa part, le PIR tient à saluer la mémoire de toutes celles et ceux qui furent arrêtés, torturés ou assassinés alors qu’il commande à Alger en 1957/58, en particulier les martyrs Larbi ben M’hidi et Ali la Pointe.

Nous n’avons qu’un seul regret, que Marcel Bigeard n’ait pas été jugé par le tribunal des colonisés mais une grande satisfaction, sa défaite à Dien Bien Phu.

Le Secrétariat exécutif du PIR, Saint-Denis, le 19 juin 2010

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